Bad Religion

Bad Religion >> The Process Of Belief

Contexte :

Cet album est pour le groupe un ensemble de bouleversements plutôt bénéfiques. En effet, il signe le retour du co-compositeur et guitariste originel, Brett Gurewitz, parti du groupe après Stranger Than Fiction 7 ans auparavant. Brett fut absent presque totalement depuis pour s’occuper à plein temps du label Epitaph et à cause de problèmes personnels, de drogue notamment. De plus Bobby Schayer, batteur historique depuis Generator, 10 ans auparavant, jusqu’à la fin de la période "major" chez Atlantic avec The New America, doit raccrocher, blessé au poignet après un accident domestique. Il est remplacé par Brooks Wackerman, ex-batteur des Vandals, qui apporte au groupe une énergie nouvelle, rarement entendue depuis Peter Finestone, batteur sur les albums de la grosse période de Bad Religion : Suffer, No Control, Against The Grain...

Ainsi composé de 6 membres dont 3 gratteux (Brian Baker de Dag Nasty continuant l’aventure), le groupe dispose d’une palette d’influences et de composition très étendue et cet album s’en ressent ! Animé par une volonté de renouveau et profitant des expérimentations des albums précédents, No Substance (dont l’originalité lente et mélodique en a dérouté plus d’un !) et The New America (travaillé, peut-être trop ? le groupe semblait se chercher), Bad Religion nous livre, pour moi, son meilleur album !!

Chronique :

Les compos sont plus mélodiques que jamais, même si plus d’agressivité ressort de l’ensemble, plus accrocheuses grâce à la voix toujours présente de Graffin et des choeurs toujours aussi maîtrisés (présents sur quasiment toutes les chansons).

L’album enchaîne les bombes punk rock, alternant comme à l’habitude morceaux speed ("Supersonic", "Prove It", "Materialist" et surtout "Can’t Stop It"), plus calmes ("Broken", "The Defense","Epiphany", la plus belle de l’album), sérieux ou aux sonorités plus joyeuses ("Destined For Nothing", "Kyoto Now", "Evangeline", "You Don’t Belong") avec les solos de gratte de rigueur sur presque toutes les tunes.
Mais les audaces ont leurs places aussi comme les effluves orientales de "The Defense" ou de "Kyoto Now", ou quelques effets comme sur l’album précédent.

Les textes toujours aussi incisifs, poétiques mais engagés incitent, comme seuls les textes de Bad religion savent le faire, à la réflexion sur la condition de l’homme moderne ( "Broken", "Materialist", "Kyoto Now", ... ).

Bref si le tout sonne toujours très "Bad Religion" c’est surtout un retour aux sources allié à la maturité pour une maîtrise qui impressionne plus de 20 ans après leurs débuts. Que les sceptiques et les déçus de la période "major" (je n’en fais pas partie) se rassurent, avec des chansons comme "The Lie", ma préférée comme toutes les autres (! !!), Bad Religion continuera de porter haut le punk rock mélo. The Process Of Belief est un album qui a, de plus, très bien vieilli et qui est indiscutablement passé à la postérité, un cran au-dessus de tout les autres en d’être d’aboutissement artistique.

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