Bad Religion

Bad Religion >> Stranger Than Fiction

Contexte :

C’est en 1994 que le groupe sort le très attendu Stranger Than Fiction. En effet, si cet album est son 7ème (en exceptant les deux 45 tours Bad Religion et Back To The Known, le 8 titres contreversé Into The Unknown et la compil’ 80-85), c’est avant tout le premier album de Bad Religion sur une major et non sur le label originel, Epitaph, créé 13 ans auparavant. Pour cette raison c’est un album attendu au tournant par les fans, nombreux depuis le succès des Suffer et autres Against The Grain, entre autres. De plus le léger ralentissement musical opéré sur l’album précédent, Recipe For Hate, en a inquiété certains. Pourtant, si on peut reprocher au groupe de s’être vendu, force est de constater que le résultat est excellent. C’est d’ailleurs à ce jour, meilleure distribution aidant, le plus gros succès commercial du groupe dans le monde et leur seul disque d’or. Cet album sera aussi le dernier avec Gurewitz dans le groupe jusqu’à son retour en 2002.

Chronique :

Dès le départ le ton est donné : le groupe hors du giron d’Epitaph reste égal à lui-même. Le tempo est là, la voix de Graffin, les choeurs, les lignes de basse de Jay Bentley, les riffs et solos de gratte d’Hetson et Gurewitz sont toujours présents. C’est bien du Bad Religion et le groupe désireux de rassurer ses fans, a ré-accéléré comme le prouvent des titres comme "Marked", "Markovian Process" ou "Individual", énergiques en moins de 2 minutes, entraînants et aux mélodies accrocheuses.

Le groupe enchaîne des titres majeurs : mid-tempo ("Stranger Than Fiction", "The Handshake", "What It Is", "Inner Logic" et l’hymne "21st Century Digital Boy" repris, toutefois en moins réussi, de l’album Against The Grain) ou tout en changements de rythmes ("Leave Mine To Me"), des tunes joyeuses ("Hooray For Me", "Stranger Than Fiction") ou plus tristes ("Infected", "Slumber").

Les textes sont toujours engagés ("There’s no equality, no opportunity, no tolerance for the progressive alternative"), sociaux (la drogue, le pouvoir, les gouvernants, les médias ... ) ou poétiques ("Doctor ! Cure me ! What is the cause of my condition ? This madness shoots me like bullets smashing glass in a silent movie"), comme seul Bad Religion sait les écrire.

Presque tous les morceaux sont des bombes de pur punk rock mélodique (notamment "News From The Front", exclusif à la version européenne, et "Tiny Voices" mes deux préférés). Et quand ils ne le sont pas c’est à cause de l’affreuse voix de Tim Armstrong, chanteur de Rancid, invité sur "Television" et/ou parce que je chipote aussi...

Le plus gros succès de Bad Religion mérite son titre, le groupe est mûr et maîtrise mieux son sujet tout en retrouvant sa fougue des 4 premiers album auxquels manquait justement cette maîtrise technique. Le duo de génie Gurewitz/Graffin s’arrête ici au sommet de son art jusqu’à un retour fracassant en 2002.

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