Bad Religion

Bad Religion >> No Substance

Contexte :

No Sustance arrive après la très bonne surprise que fut l’album précédent, qui fut une déception pour certains fans, et qui pour d’autres (comme moi) amplifia l’engouement à l’égard de ce groupe. Il est vrai que BR, après s’être fait reconnaître pour avoir mis le fast punk mélo à la mode, marque ici un tournant décisif. Peu importe, on ne juge pas la musique selon la vitesse à laquelle elle est jouée. Sinon il ne faudrait écouter que les Satanic Surfers ou Belvedere... Ainsi, comme pour pas mal de fans, plus "open-minded" (désolé, je suis né le même jour que Jean-Claude Vandamme), je ne suis réellement devenu fan de ce groupe qu’à partir de la période The Gray Race/No Substance.

Chronique :

No Substance est un recueil de morceaux toujours aussi engagés qui ne dérogent pas à la vindicte punk, à l’image de "The Biggest Killer In American History" (qui s’attaque au Docteur Edouard Teller en personne, le "père" de la bombe "H") ou de "The State Of The End Of The Millenium Adress" où Greg Graffin se fend d’une diatribe sur l’Amérique individualiste et ultra libérale en prenant le rôle d’un beau salaud à prendre évidemment au second degré...

De plus, il y a sur No Substance des chansons qui sortent réellement des sentiers battus, comme "Hippy Killers" (un trip punkadélique), "Raise Your Voice", qui sonne un peu "facile" avec son refrain ultra recherché ("Faa Fa Fa Faa Faa Fa Fa Faa Raiiiiise Youuur Voiiiice" x4), cela dit il s’agit du morceau délire de l’album, tout à fait assumé par Greg Graffin : "C’est une chanson que nous pouvons faire dans tous les langages et dans tous les pays où nous allons" (parfois je m’impressionne en traduction). On peut d’ailleurs noter la collaboration de Campino, le chanteur de Die Toten Hosen sur ce titre. "No Substance" - qui a donné son nom à l’album -, parle elle, de la superficialité de l’amitié, ce qui est peut-être une référence aux problèmes entre le groupe et Brett Gurewitz...

Un bon album de Bad Religion c’est un album avec des mélodies accrocheuses, comme celles des magnifiques morceaux "Shades Of Truth", "No Substance", "The Voracious March Of Godliness", "Victims Of The Revolution". Tout cela est au moins en partie dû à la présence du nouveau guitariste : Brian Baker, apparu depuis The Gray Race (il vient de groupes cultes tels que Dag Nasty ou Minor Threat) et qui apporte un son plus bluesy, plus calme, plus soft...

Enfin, je finirai ma critique en parlant des deux meilleurs morceaux de l’album à mes yeux, c’est à dire ; "Strange Denial", mon morceau préféré (je vous l’avoue : je ne comprends rien aux paroles, absolument rien ! Mais il y a une richesse musicale et un potentiel émotionnel importants dans ce titre), et la plus punchy "In So Many Ways", qui d’après la plupart des fans est la meilleure chanson de No Substance. Elle traite de l’inextricable lutte de chacun de nous pour mener notre vie, elle qui tôt ou tard nous mènera à la mort.

Avec le recul, No Substance est bien plus qu’un simple album de pop ou de punk. Il m’a ouvert l’esprit et les oreilles à bien des égards. Oh ! Que c’est beau ce que je dis....

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