Sainte Catherines (The)

Sainte Catherines (The) >> The Machine Gets Under Way EP

Contexte :

Un an après leur premier album, les Sainte Catherines étaient de retour de l’autre côté de la frontière avec 7 titres tout frais. En effet, avant d’aller plus tard tâter du soleil californien, c’est sur l’East Coast que les montréalais venaient foutre le boxon, plus précisément chez les new-yorkais de Eyeball. L’Ep repassera plus tard du côté poutine de la ligne avec une réédition chez Dare-to-Care (évidement) sur un très beau 12 pouces coloré.

Chronique :

Teinté façon bouteille de bière (dans les tons bruns, pas le vert Heineken) le vinyle est accompagné d’un insert en papier recyclé pouvant être reconverti en mini-affiche avec un artwork dans le pur style de nos prouesses artistiques de la maternelle au primaire. Quant aux lyrics, ils se voient complétés par des citations plus ou moins longues, en français ou en anglais, mais toujours choisies avec soin et, évidement, en relation plus ou moins étroite avec le titre auxquelles elles sont liées (ce qui rend le passage par la case paroles encore plus indispensable.

On entame l’aventure avec la face « fuck » pour être bercés par les flots mélodiques de l’instrumentale « Sarcastic Euphemism » dont le riff nous effleure doucement histoire de mettre en confiance sans brusquer. Le morceau sert en fait d’intro à « You Shall Rise Again From Your Own Ashes » dont le début se manifeste par le débarquement du reste de la troupe instrumentale. On quitte la ballade pour un titre plus soutenu sur lequel continue néanmoins de souffler la brise mélodique insufflée par « Sarcastic Euphemism ». On achève la montée en rythme sur cette face avec « October 4th : The International Days Of Lies », sur laquelle le jeu se fait un peu plus hardcore.

Passage à la face « W. Bush » (y’aura-t-il un message caché ?) qui débute également de manière instrumentale, avec « Car Wash And Telemarketing » un morceau un peu moins posé que sa consœur mais peut-être aussi un peu plus sombre. On repart ensuite de manière plus énergique encore avec « You Smell Like Greed Dirty Bastard » dont l’intitulé annonce directement la couleur et contribue à rendre ce morceau irrésistible, le tout en décochant un petit sourire au coin de nos lèvres. Difficile également de ne pas céder aux appels de « There’s Shit In Your Veggie Dog » dont cette version première, avec des guitares plus en retrait, a un rendu un peu moins « agressif » que le second jet paru sur le split avec Whiskey Sunday. Après c’est une affaire de gout mais quoiqu’il en soit, on est toujours autant tenté de reprendre chœur les « We won’t play with you/ We don’t care about you » scandés en fin de chanson.

Retour à la mélodie, parfois presque à la mélancolie avec « Fuck G-20, Go V-8 ! » et ses passages à tempo réduit sur lesquels les instruments encore présents assureront le minimum syndical afin de donner toute la primeur au chant, la troupe reprenant ensuite comme un seul homme pour gagner les parties plus rythmées.
Le morceau fini, reste encore une minute de réflexion l’utilisation de l’énergie nucléaire ou la gestion des niveaux de pollutions, des décisions importantes qui sont entre les mains de politiciens et d’industriels n’ayant aucune connaissance scientifique nécessaires à la bonne compréhension de ces systèmes... Un extrait sonore qui se conclura sur « It’s not depressing ? That is depressing. », les mêmes mots que ceux murmurés au commencement de « Sarcastic Euphemism », impossible alors de ne pas être saisi par l’envie de retourner la galette pour reprendre l’aventure de plus belle.

Un peu plus en phase avec ce que deviendra le son des Sainte Catherines que ne l’était Those Stars Are For You, sans toutefois virer totalement au hardcore alcoolique comme ce sera le cas sur The Art Of Arrogance ; cet EP nous balade habilement entre morceaux mélodiques (« Sarcastic Euphemism », « Car Wash And Telemarketing », « Fuck G-20, Go V-8 ! »…) et autres plus rythmés (« October 4th : The International Day Of Lies », « You Smell Like Greed Dirty Bastard »…) tout en maintenant ces deux styles aussi attractifs l’un que l’autre. A cela s’ajoute les premières briques d’un univers propre installées par l’artwork, les citations, l’extrait sonore en fin de disque ainsi que beaucoup d’autres petits détails qui contribuent à donner une vraie personnalité aux Sainte Catherines. Il est alors difficile de ne pas dépoussiérer le chapeau du Dr Jones pour venir se plonger dans les origines du groupe...

Connexion
Inscription
Informations de connexion
  •  

Copyright © 2003 - 2011, punkfiction.servhome.org. Tous droits réservés.
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.


SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
<>