Contexte :

Nos petits martiens français nous reviennent lors de cette année 2006 avec un nouvel album intitulé « Scars Are Reminders » produit par leur structure UFO Prod et publié chez At(h)ome. C’est en passant tout l’hiver en Amérique, en compagnie de leur chaperon Ryan Greene, qu’ils enregistrent le successeur du fameux « Noise Pollution » sorti en 2004. Cependant, durant ces 2 ans, les Uncommonmenfrommars n’ont pas passé leur temps à faire du skate ou à changer de couleur de cheveux. Effectivement un DVD intitulé Live On Earth a vu le jour, retraçant leur tournée et nous offrant un concert entier à se mater en mangeant des pop corns. Les liens avec les Burning Heads, autres fers de lance de la scène française, se sont renforcés en sortant le split Incredible Rock Machine. Et c’est avec le même groupe qu’ils partageront cinquante dates afin de défendre cette nouvelle galette.

Chronique :

C’est avec ce nouvel opus des UMFM que j’ai découvert (j’suis pt’être à la bourre mais bon) un changement dans la musique de nos petits français adorés. Une évolution repérable quand on compare cette rondelle à la précédente et qui apparaît aussi dans le split avec les Burning Heads. Il s’agit en fait pour moi d’un retour aux sources conséquent et on est impressionné par la facilité avec laquelle le groupe a coupé son début de mèche, apparu pour Noise Pollution, pour quasiment ressortir les perfectos. Bon c’est pas non plus devenu les Casualties français, mais ils ont en tout cas évité d’abuser du son clair et trop propre, en favorisant la manière légèrement plus hardcore, presque old school d’envisager leur punk rock. Le mélange de styles fait du coup émerger l’adjectif « différent » dans une chronique d’Unco, on aurait jamais cru ça possible…

Avec des chansons telles que « All Or Nothing » ou « Fingers To The Bone », les UMFM démontrent une fois de plus qu’ils n’ont rien à envier aux ricains en ce qui concerne les refrains rentre-dedans, forts et mélodieux à la fois. Il est bon de remarquer comment les mélodies sont soignées à l’image de « School Long Gone » sans pousser le rythme à son paroxysme comme sur « I Stand Alone ». Une petite influence plus power pop se fait sentir sur « Good By My Friend » au rythme beaucoup plus pesant tout en restant affolé, un bijou de chanson pour le bassiste qui détient une ligne de basse entraînante. Avec des tunes comme « Dead Inside », « This Place Is Infected », « Stuck In The Past », « Liar », « Scars Are Reminders », le son et le rythme se durcissent comme mon bas ventre d’autant que certains riffs de guitares démontrent aussi une certaine influence heavy avec les tubes (« Dead Inside »).

En ce qui concerne le chant, celui-ci est très soigné comme à l’habitude avec des chœurs magnifiques venant soutenir la voix principale comme sur « All Or Nothing ». Certains cris de Jim le bassiste servent aussi d’appui comme sur « Dead Inside ». Il prend même le chant lead pour la première fois sur « Scars Are Reminders », permettant de rompre avec les voix mélodiques de ces collègues, même si son chant n’est pas aussi bien en place. Au niveau des lyrics, le groupe ne se s’est jamais vraiment pris au sérieux, peu d’impact à ce niveau donc : une impression d’être un prétexte à intégrer du chant, sans plus, dommage.

Cet album, malgré tous les changements apportés à la musique, n’est pas le meilleur album des Uncommonmenfrommars. Il ne ressort pas non plus vraiment parmi tous les skeuds du même style et c’est dommage car on en sent nos frenchies capables. C’est qu’on deviendrait presque exigeant à mesure que le groupe prend de l’ampleur. A écouter en tout cas !