Uncommonmenfrommars

Uncommonmenfrommars >> Longer Than An EP, Shorter Than An Album

Contexte :

Les mecs pas communs venus de Mars sont bien décidés à sortir du lot en ce début d’année 2008. Enregistrés depuis près d’un an, les 8 titres composant cet album bâtard, entre EP et LP (le titre parle de lui-même) n’ont pas trouvé preneur auprès de leur maison de disques. Qu’importe, par les temps qui courent, il fait bon démontrer que les groupes peuvent continuer d’avancer sans se soumettre à la loi des labels. Et tant pis pour eux !

Chronique :

Parce qu’autant le dire tout de suite : cet OVNI est méchamment chiadé, si tant est que ce mot improbable existe vraiment (j’y ai jamais cru). On retrouve la fouge mélodique des Unco d’entrée de jeu avec le riff ’aussitôt entendu aussitôt retenu’ de "Authority Freak". Le quatuor continue de faire évoluer son son, au détriment de certains qui continuent de ne jurer que par le premier album, ou d’autres qui trouvent qu’ils sont trop restés ancrés dans le punk mélo... Bref y en a qui trouveront toujours des raisons de râler. Mais les martiens s’en battent les steaks, voire autre chose, et continuent quoiqu’on en dise à surprendre dans leurs compositions. En atteste le break musclé du titre d’ouverture, avec un riff en cavalcade qui ferait presque penser à du... System Of A Down. Ah bah ça c’est étonnant hein, on vous avait prévenus, et c’est pas fini.

On retrouve du plus classique mais toujours aussi efficace avec les très bonnes "Deadly Prank" et "The Boy Who Had No Name". Le mix parfait entre "Noise Pollution" et "Scars Are Reminders" semble avoir été trouvé sur cet opus. Et c’est là qu’on retrouve toute la classe de la "french touch", car sans faire de chauvinisme à la con genre Thierry Roland, les compos des groupes français sortent en général des sentiers battus du punk mélo pour s’aventurer dans des contrées plus émotionnelles ou autres entournures mélodiques. Il suffit de voir l’évolution des Unco, ou d’écouter leurs potes de Flying Donuts, Dead Pop Club ou The Pookies. Tous ces groupes ont commencé en singeant Lagwagon et consorts californiens accros au skate et bikinis, avant d’évoluer vers des morceaux plus audacieux, à grands coups d’influences Hot Water Music ou Samiam.

Alors outre les innovations de saison, on retrouve ce que l’on connaît des Unco, des paroles toujours simples sur "Dictionnary Man", des choeurs en veux-tu en-voilà une bonne dose (sur tous les titres quasiment), des petits riffs aigus plaqués sur des accords de puissance pour emballer le tout, et de la chanson plus posée pour brancher de la gonzesse, avec la très réussie "Lifetime Bus Stop". On retourne aux rayons nouveautés, avec l’article le plus surprenant du lot, "Falling Back In Line". Intro à la basse, et gros riff lourd et planant, qui cette fois fait appparaître l’ombre des... Deftones. Surprenant à la première écoute, le titre mid tempo n’en est pas pour autant dénué d’intérêt et devient très accrocheur au fur et à mesure des écoutes.

La production sied parfaitement au nouveau son Unco, et pourtant elle n’est pas signée Ryan Greene, mais Alex Borel, déjà heureux responsable du split avec les Burning Heads. Comme quoi il n’est pas nécessaire de traverser l’Atlantique pour trouver une production de qualité. "She’s Quite A Number" vient prouver que les Unco ne partagent pas que les lunettes carrées comme point commun avec les Descendents, et l’impeccable "Ninja Pebble" vient achever l’objet dans un exercice mélodique parfaitement maîtrisé par le voix de Trint, sur fond d’histoire de caillou adepte de la "ninjarie", qui le fait tomber en skate. La grande classe.

Vraiment, cet EP est emballant. Et l’emballage justement, est des plus chouettes. Si le groupe a décidé d’offrir le disque aux lecteurs du magazine Punk Rawk, qui en ont vraiment eu pour leur argent, UFO Prod le ressort en édition digipack. Il sera ainsi possible de le choper sur le stand du groupe pendant les concerts, et donc bénéficier de l’artwork avec plein de photos sympas. Un nouveau disque et une nouvelle évolution pour le groupe, qui comme les bons vins semble gagner en consistance alors que les années s’égrainent comme autant de pétales de rose tombant au gré du vent par une matinée de printemps... dans ton cul.

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