Sum 41

Sum 41 >> Underclass Hero

Contexte :

Après un Chuck qui se voulait plus mature mais qui au final avait déçu la plupart de leurs fans, les Sum 41 décident de replonger du côté fun de la force pour leur nouvel opus. C’est reparti pour l’insouciance, les pets dans la piscine et les oeufs balancés sur les voisins, Underclass Hero se veut l’album de l’immaturité.

Chronique :

Oui mais pas trop. Les raisons de ce retour vers le fun sont à chercher du côté du départ du guitariste Dan Baksh, celui qui distillait son lot de soli typés métal sur les disques précédents. Forcément il en avait un peu ras-la-casquette de jouer dans un groupe aussi cantonné à un style et pas très crédible musicalement. Imaginez-le en train de rencontrer ses idoles de Judas Priest ou Iron Maiden, et se revendiquer comme guitariste de Sum41... la loose, même si techniquement il doit envoyer chier plus d’un guitariste permanenté adepte du branlage de manche.

Exit Dan et bienvenue Avril dans la vie du chanteur-compositeur Derrick. Si la musique de son épouse est devenue encore plus merdique, son body lui est désormais parfaitement mis en valeur dans ses petites tenues affriolantes. Y’en a un qui doit bien s’amuser au pieu, et ceci pourrait expliquer une envie de revoir la vie en rose. Quand on y pense quand même c’est dingue le nombre de bombes qui sortent avec des chanteurs tous moches. Regardez Alizée avec Jeremy Chatelain, Karine Ferri et Grégory Lemarchal ou Johnny Depp et Vanessa Paradis... Faut vraiment que je passe les castings de la Nouvelle Star ! D’ailleurs ils auraient voulu jouer la carte de "l’album du mari d’Avril Lavigne" que ça ne serait pas étonnant, vu le rose sur la pochette et la couverture... avec Derrick tout seul. Bah bravo.

Et musicalement ? Et bien ce Underclass Hero est un parfait album d’été. J’irais même jusqu’à dire qu’il s’agit du Take Off Your Pants & Jacket de Sum 41. Avec des tubes pop/punk à foison, on retrouve des mélodies sucrées au détour de chaque chanson, et des tubes potentiels à chanter à fond dans sa caisse en revenant d’une journée de surf. Pourtant le groupe a choisi la simplicité, n’hésitant pas à appliquer ses propres bonnes vieilles recettes.
Le single éponyme "Underclass Hero" ressemblant comme deux gouttes de bourbon à leur ancien hit "Fat Lip", de par le riff, le phrasé rappé sur les couplets ou même le clip... Comme Green Day a cassé la baraque avec son "American Idiot", on n’hésite pas à tailler le président comme eux et à leur piquer leur son sur "March Of The Dogs" (une voix off annonçant "The president of the USA is... dead"). Le morceau étant bon et entraînant, on leur pardonne.

De toute façon cet album ne prétend rien réinventer, jusque comporter des bons titres du genre, et c’est réussi. On passe donc sur les couplets très blinkiens de "Pull Of The Curtain", le fait que les lignes de chant de Derrick soient les mêmes sur plusieurs titres, ou sur quelques morceaux guimauve, comme ce "So Long Goodbye" destiné au parti Dan Brown, que c’est mignon. On aura eu le droit à un paquet de tubes, à l’instar de "Walking Disaster" ou "Confusion & Frustration In Modern Times". Des morceaux bien énergiques sans prise de tête aucune, qui contribuent à sans doute faire de cet opus le meilleur album du groupe canadien. On a même le droit à une chanson en français, la bien-nommée "Ma Poubelle", qui est vraiment une merde même pas drôle, qui plus est incompréhensible...

Un retour du côté fun de la pop/punk qui ravit les fans de la première heure et les ados skateurs boutonneux délaissés sur les bancs de la mélancolie. Y a pas à dire, baiser Avril ça a l’air d’inspirer, on devrait tous essayer.

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