Sum 41

Sum 41 >> Does This Look Infected ?

Contexte :

Tout juste un an après l’énorme carton de All Killer No Filler, les 4 Canadiens de Sum 41 accouchent de leur troisième album studio nommé Does This Look Infected ? avec Greig Nori de retour à la production. En quelques mois Sum 41 est devenu une énorme machine et un quasi phénomène générationnel dont s’est bien vite emparé le système de l’industrie musicale. Le groupe profite pourtant de ce disque pour évoluer dans sa musique…

Chronique :

Exit les « In Too Deep » et autres « Fat Lip », la petite touche heavy metal du précedent skeud s’incruste complètement et c’est l’élément majeur de cet album : double pédale, riffs cloutés et solos hard rock à gogo. Sum 41 ira même jusqu’à copier le fameux riff du Master Of Puppets de Metallica sur "Mister Amsterdam". L’ambiance de Does This Look Infected se fait moins joyeuse, plus sombre. Des titres tels que "Hyper-Insomnia-Para-Condrioid" ou "Billy Spleen" dégagent une noirceur qui rend le contraste entre cet album et le précedent plus saississant. Le punkrock sucré qui a fait le succès de leur précedent skeud est présent mais en plus musclé qu’auparavant (le tubesque "All Messed Up" ou "My Direction", "Still Waiting"). Les 4 Gremlins ont, avec cette production, définitivement rompu le lien qui les liaient à Blink 182 et ont rajouté un peu de poudre démoniaque à leur recette.

Dave Brown Sound, le Guitar Hero du groupe, prend un pied fou sur cet album et prouve qu’il est l’un des très bons guitaristes de sa génération. Encore plus que sur All Killer No Filler, il accumule les allusions metal, décoche les solos dignes des plus grands ("Hell Song", "Hooch", "No Brains") et les riffs qui font mal aux genoux sont de la partie (l’explosive "A.N.I.C.").

Stevo 32, lui aussi s’en donne à cœur joie, sur cet album.. Il retrouve toute la puissance qui l’avait fait remarqué sur le 1er skeud . Tempo rapide ("A.N.I.C.", "No Brains") et emballé ("All Messed Up"), double pédale pour les influences heavy ("Mister Amsterdam", "Billy Spleen"), il a mis le turbo par rapport à All Killer No Filler et impressione par son jeu de batterie.

Deryck, quant à lui, n’a rien perdu de son potentiel à écrire des refrains accrocheurs qui scotchent le cortex ("Still Waiting", "My Direction"). Contrairement à ce qu’on connaissait de Sum 41 précédemment, ici le groupe n’est plus une machine à blagues dans ses chansons. Des sujets tels que la contraction du SIDA d’une amie proche de Bizzy D ("The Hell Song") ou l’état actuel du monde ("Still Waiting") prouvent la maturation du combo. Au niveau de la voix, on peut entendre dans certaines tunes un chant plus varié, moins linéaire et stéréotypé que par le passé, et qui va de passages hurlés ("Still Waiting", "A.N.I.C.", "Hooch") à quasi parlés ("My Direction"). Cone, silencieux sur All Killer No Filler, se fait bien remarquer sur des titres comme "Over My Head (Better Off Dead)" ou "All Messed Up".

Un très bon album de punkrock puissant dédié au heavy metal anglo saxon des années 80 qui confirmera le statut de Sum 41 comme bande son des kids américains en attendant 2 ans plus tard le grand virage nommé Chuck qui en déroutera plus d’un.

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