Sick Of It All


BIOGRAPHIE

Sick Of It All naît en 1985-1986, à New York, Harlem plus précisément, dans la cave de la famille Koller, dans laquelle deux frères, Louie et Pete "Loun Veli", ont l’idée de former un groupe en s’attribuant respectivement les rôles de chanteur et guitariste (mais Lou sait aussi jouer d’un instrument paraît-il, du triangle ?). Évidemment un groupe de rock a besoin d’une batterie, c’est donc Armand Majidi qui s’y colle, un ancien membre de Rest In Pieces, autre groupe hardcore de New York. Pendant les premières années du groupe, Armand a son cœur qui balance entre les deux groupes ; Sick Of It All doit lui trouver des remplaçants sur les tournées comme Max Capshaw de Murphy’s Law, mais il finit par craquer pour la famille Koller. Donc pour lui RIP c’est bien RIP (ah ah). De plus, l’indispensable présence d’une basse est assurée par Rich Cipriano à l’époque. C’est avec ce line-up qu’ils sortent leur premier 7" (un vinyle) en 1987, tout simplement appelé "Sick Of It All", sur Revelation Records, le label de Youth Of Today.

Ils apparaissent ensuite sur la compilation "New York City Hardcore : The Way It Is" (Revelation Records). Le groupe signe alors sur le label Relativity Records en 1988, lui permettant ainsi de sortir son premier véritable album : "Blood, Sweat & No Tears" en 1989. Il reprend notamment la plupart des titres du 7" éponyme. "Blood, Sweat & No Tears" est promu par une tournée nationale de Sick Of It All, en tête d’affiche, mais aussi en collaboration avec les Bad Brains, autre groupe légendaire de la scène new-yorkaise.

Puis les frères Koller mettent sur le marché un maxi appelé "We Stand Alone" en 1991, enregistré avec un nouveau bassiste, Eddie Coen des Cro Mags, et un autre batteur : E.K. (Armand étant encore entre deux groupes), et comprenant des morceaux enregistrés en studio et d’autres en live. Ce maxi comprend une reprise de "Betray" de Minor Threat, groupe considéré comme initiateur et "popularisateur" des revendications straight edge.

En 1992, le groupe se reconstitue comme à ses débuts (avec Rich Cipriano à la basse et Armand Majidi à la batterie), et réalise son deuxième album : "Just Look Around", complètement autoproduit, une réussite à la fois musicale et commerciale. Ils lâchent ensuite le label Relativity Records pour une raison simple : le label s’occupe mal d’eux, est mal organisé et ses membres se conduisent parfois comme de "vrais salauds", selon les termes de Lou. A cette période les soirées hardcore battent leur plein, notamment au CBGB, lieu mythique. En effet, beaucoup citent l’impact de "Just Look Around" et qualifient l’album de "catalyseur ressuscitant la scène hardcore entière".

Mais la popularité a aussi son revers de médaille ; dans un lycée du Massachusetts, un étudiant massacre ses camarades de classe. Le hic : il porte un t-shirt Sick Of It All au moment des faits, et donc évidemment, les médias américains - à la fois pantins du gouvernement et manipulateurs des "basses couches" de la société - ne manquent pas de leur jeter la pierre. Dans l’hystérie collective, une voix de raison leur prête main forte : le journal New York Times, qui se pose en défenseur du groupe avec un article très bien argumenté. Le magazine Rolling Stone plaide aussi leur cause avec un éditorial de poids. Le groupe se défend par ailleurs lui-même, notamment dans les paroles de "Goatless", morceau de l’album suivant.

Pourtant, en 1994 les majors s’arrachent toujours le groupe. SOIA choisi donc Atlantic Records. En même temps Rich Cipriano est remplacé par Craig "Ahead" Setari un bassiste de talent, au background impressionnant. Rich finit par jouer dans Reach 454, un groupe dans le style "néo métal"… Son remplacement est assuré haut la main car Craig Setari qui a joué dans Agnostic Front, Straight Ahead, Rest In Pieces (avec Armand) et Youth Of Today, rien que ça ! Il participe donc au troisième effort du groupe, "Scratch The Surface" qui connaît, à l’instar de ses prédécesseurs, un grand succès. Ils explosent les ventes en même temps que le punk californien de Green Day (avec Dookie), Offspring (avec Smash) ou Nofx (avec Punk In Drublic). Sick Of It All est pourtant géographiquement, musicalement et idéologiquement à l’opposé de ces groupes ! On aurait donc pu imaginer encore plus d’engouement à l’égard de STS. Malheureusement ou heureusement (tout dépend du point de vue de chacun), les interlocuteurs des maisons de disques, dont Atlantic, sont bien plus occupés à chercher à joindre Green Day qu’à correctement promouvoir ce groupe exceptionnel de NYHC. A partir de ce moment les choses commencent à ne plus tourner très rond entre le groupe et le label.

En 1995, les musiciens sont victimes d’une attaque orchestrée par des vendeurs de t-shirts pirates, battes de baseball à la main, à Manchester pendant leur tournée en Angleterre. Cette même année, ils écrivent une chanson "Just A Patsy" (pour un album réalisé par Reed Mullin de Corrosion Of Conformity). Le morceau traite de la situation de Léonard Peltier, membre d’une tribu sioux emprisonné, sans preuve, pendant 25 ans, pour avoir soi-disant tué deux agents du FBI. De plus, deux enregistrements naissent pour le label Lost & Found : un album live appelé "Live In A World Full Of Hate", et une compilation d’anciennes compos, "Spreading The Hardcore Reality". SOIA souffre beaucoup de l’association avec la violence. Des combats fréquents lors de ses premiers shows ont contribué à lui donner une image de groupe prônant la violence. Certainement en vue de contrecarrer l’assimilation systématique de la musique violente à la véritable violence, Lou Koller forge en 1996 une "alliance" avec Shane Embury’s de Napalm Death, appelée Blood From The Soul, et un album en résulte, "To Spite The Gland That Breeds".

Donc 1995 et 1996 ne sont pas des années de tout repos, et ce sans compter les incessantes tournées, qui précèdent l’entrée en studio pour enregistrer "Built To Last" qui paraît en 1997. Ce disque n’atteint pas le nombre de ventes attendu par la maison de disques. Atlantic Records fait succéder à ce moment-là divers acteurs autour du groupe, ce qui lui crée une mauvaise presse pour démarcher auprès d’autres labels. C’est un mauvais coup pour le groupe qui revit la même expérience qu’avec Relativity Records.

Amis avec Fat Mike (gérant de Fat Wreck Chords, chanteur/bassiste de Nofx), les représentants du son dur de New York, signent donc en 1998 sur le label incarnant le punk rock "sea, sex and fun" californien. Le combo reprend du poil de la bête en 1999 avec la sortie de "Call To Arms", album qui trouve ses adeptes. Les quatre acteurs inséparables apprécient le travail fait par Fat Mike et son label, et continuent donc l’expérience.

Ainsi, pour l’année à trois zéros, comme par obligation, SOIA sort son deuxième album sur Fat, à l’automne. Ce disque, répondant au nom de "Yours Truly", n’a pas le succès escompté. La critique, comme le public, sont divisés en tous cas. Le groupe tourne partout (Amérique Central et du Sud, Europe, Australie, Japon), et évidemment au Royaume-Uni. Ainsi le quartet sort son "Live In A Dive" (une spécialité Fat Wreck Chords) en août 2002, afin de coïncider avec ses prestations aux prestigieux festivals Carling à Reading et Leeds.

2003, ayant changé d’ingénieur du son, le groupe sort un album qui unit à la fois, le groupe, le public et la critique. "Life On The Ropes" (précédé de la sortie du cd single "Relentless") fait des émules, peut-être aussi du fait de la stratégie commerciale qui a été cette fois plus efficace (il faut bien gagner sa croûte). Un an plus tard, une compil de raretés, faces B et inédits fait son apparition, "Outtakes For The Outcast". Il était temps en presque 20 ans de carrière !

Les hardcoreux quittent Fat Wreck pour Abacus Recordings, toujours à la recherche de ce qu’il y a de mieux pour le groupe. Et pour les 20 ans, en 2006, un véritable brûlot hardcore, "Death To Tyrants", est pressé et réconcilie absolument tout le monde. SOIA passe une bonne partie de l’année 2006 sur les routes, semblant avoir trouvé une seconde jeunesse. Ce qui peut paraître paradoxal alors qu’un ’tribute-album’, "Our Impact Will Be Felt", paraît en 2007. L’hommage rendu par vingt groupes d’horizons différents (Rise Against, Sepultura, Madball, Ignite, Pennywise...) est à la hauteur de la carrière du groupe de New-York.

Sans arrêt sur les routes, le groupe n’annonce un nouvel album que mi-2009. A la fin de l’année, Sick Of It All est alors en plein enregistrement de son prochain effort. Les parties batteries sont d’ores et déjà mises en boîte pour les 16 morceaux qui devraient composer le successeur de "Death To Tyrants", sans doute en 2010..

DISCOGRAPHIE

2010 - Based On A True Story
2006 - Death To Tyrants
2004 - Outtakes for the Outcast
2003 - Relentless EP
2003 - Life On The Ropes
2002 - Live in a Dive
2000 - Yours Truly
1999 - Call To Arms
1999 - Potential for a Fall 7"
1997 - Built To Last
1995 - Live in a World Full of Hate
1995 - Spreading The Hardcore Reality
1994 - Scratch The Surface
1992 - Just Look Around
1991 - We Stand Alone 7"
1989 - Blood, Sweat And No Tears
1987 - Sick Of It All 7"

LIVE REPORTS

22/04/2011 :
Groezrock 2011 - 1ère journée (Vendredi)
20/10/2010 : Espace André Malraux @ Six-Fours
Sick Of It All + Madball + Misconduct + X Syndicate
28/01/2010 : L’Olympia @ Paris
Dropkick Murphys + Sick Of It All + The Mahones
09/12/2008 : L’Elysée Montmartre @ Paris
Persistence Tour ’08 (Sick Of It All + Terror + H2O...)
10/05/2008 :
Groezrock 2008 (samedi)
Milan (Italie) :
Idroscalorock 2007
15/11/2006 : L’Espace Cosmao Dumanoir @ Lorient
Sick Of It All + Walls Of Jericho
28-29/04/2006 :
Groezrock Festival
26/06/2005 : Le Parc Des Expositions @ Le Mans
Fury Fest 2005
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