Vulgaires Machins

Vulgaires Machins >> Regarde Le Monde

Contexte :

Les Vulgaires Machins naissent en 1995 à Granby, au Québec. Soutenus par le public dès leurs débuts, c’est en 1998 que le premier album 24:40 voit le jour sur Indica Records. Et si jusque-là le groupe a principalement fait parler de lui dans son pays natal, c’est avec l’arrivée de son deuxième album, Regarde Le Monde, en l’an 2000, qu’il va trouver en France un vrai pays d’adoption. La langue étant la même, le groupe va dès lors avoir cette destination pour chacun de ses nouveaux albums, traversant aisni l’Atlantique quasiment chaque année.

Chronique :

Les Vulgaires Machins et la France, une vraie liaison. Le groupe y vient régulièrement, toujours le sourire aux lèvres. Mais comme toute histoire a un début, il fallait bien un élément déclencheur. Et c’est en grande partie avec la sortie de son deuxième album, Regarde Le Monde, que le public français va réellement s’attacher au groupe, faisant de chacun de ses passages dans notre pays un petit évènement.

L’album démarre par « Le ciel est vide », mélodies punk-rock à l’américaine et pourtant un chant en français par-dessus. Enfin, québécois plutôt, parce que l’accent est quand même bien présent ! Puis surgit « Régurgiter le système » et son refrain qui dévoile des textes vraiment pas bêtes, marque de fabrique du combo. Rythmiques bien speedées, mélodies bien senties, les Vulgaires Machins s’installent dans un créneau que l’on pourrait qualifier de punk-rock mélodique, genre bien souvent représenté par des américains. « Petit Patapon » dévoile une part d’originalité supplémentaire avec l’apparition d’un saxophone, et des titres comme « La nuit sera longue » ou « Tenter de sombrer » offrent une sensation de tristesse, de pessimisme, bref toutes ces sentiments qui caractériseront plus tard les quatre québécois.

Marie-Eve et Guillaume se partagent parfois le chant, permettant par la dualité du chant féminin/masculin d’éviter la ressemblance entre certains titres. « Pourri sale », « Roméo et Yvette », « Papotinage »… ces titres sont des tubes en puissance, pour ne citer qu’eux au milieu d’un album réellement homogène sans pour autant être ennuyeux. Guillaume chante avec une voix plus aigue que pour les productions suivantes (Aimer le Mal et Compter les Corps), ce qui est déroutant à la première écoute puisqu’on a parfois le sentiment que c’est Marie-Eve qui chante.

Voilà en tout cas un album d’excellent calibre avant l’énorme Aimer la Mal. Un poil plus mélodique, un peu moins rageur, mais définitivement à posséder pour tout fan du groupe. En y réfléchissant, cet opus est à mi-chemin entre Aimer le Mal pour les tempos effrénés, et Compter les Corps pour les mélodies de chant et les songs les plus pop. Difficile de faire l’impasse dessus pour tout partisan de ce grand groupe.

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