Vulgaires Machins

Vulgaires Machins >> Compter Les Corps

Contexte :

En 2002 sortait Aimer Le Mal, album qui aura marquer fortement les esprits autant du côté ‘bérurien’ que ‘nofxien’ grâce à une démarche engagée et à un grand sens de la mélodie. Quelques jaloux reprochent alors aux Vulgaires Machins de ne jamais pouvoir évoluer et qu’ils sont amenés à disparaître aussi vite qu’ils sont apparus sur le devant de la scène. Entre temps était sorti Crossing The Bridge, split-EP avec nos Burning Heads nationaux, disque qui avait assis un peu plus la popularité du groupe dans l’Hexagone. Arrive maintenant Compter Le Corps en cet été 2006, album qui tombe à point nommé pour faire taire les critiques et mettre tout le monde d’accord.

Chronique :

Deux semaines après ma commande j’ai le plaisir de rentrer chez moi et d’y trouver ce fameux colis contenant Compter Les Corps. Pas le temps de fermer la porte, le cd est dans la chaîne et je suis assis à feuilleter le livret. Première remarque : superbe pochette représentant parfaitement l’esprit du groupe, à savoir un univers à la fois sombre et plein d’espoir. Même remarque en ce qui concerne le livret qui bénéficie, à la manière d’un Anti-flag ou d’un ZSK, de commentaires concernant les paroles (par exemple pour « Les mains pleines de sang »). Voilà pour la forme.

En ce qui concerne le son, on remarque dès l’intro l’évolution du groupe qui se permet sur quelques pistes un tempo ralenti avec souvent Marie-Eve en voix lead (chose beaucoup plus rare sur les anciens albums), ainsi qu’un piano accompagnant le tout (« Dommage collatéral », « Jamais assez », « Dans le vide », « Lithium »…). Le reste est une sorte de best-of entre 24-40 et Aimer Le Mal : un punk-rock mélodique ultra efficace avec ce chant en français doté d’un accent québécois qui se marie si bien au style (« Anéantir le dogme », « La télé me regarde », « Légaliser l’héroïne »…). Le titre « Puits sans fond » bénéficie d’un clip vidéo en téléchargement sur le site officiel du groupe, et sert vraiment de référence pour se rendre compte du potentiel de cet album : mélodique, puissant et doté de paroles pleines de sens ( Puits sans fond » parle de la médiocrité des médias, « Etre un comme » s’acharne contre les pseudo rebelles ne pensant qu’à leur apparence…). Une quantité de phrases tirées de leurs textes pourraient servir de slogans, par exemple dans « Les mains pleines de sang » on peut citer : Qu’est ce qu’il faut pour qu’on réagisse ? Faut que ça nous explose en pleine face Qu’est ce qui faut pour qu’on réagisse ? Faut que la bombe tombe sur nos satellites

Ou encore dans « Etre un comme » : On s’en va nulle part si la substance se résume au symbole On s’en va nulle part si l’action ne confirme pas le sens de nos paroles

Un disque très loin des modes du moment et qui est donc assez difficile d’accès à la première écoute. Cependant une fois les chansons en tête vous allez vous surprendre à devenir accro à cet album qui a tout (sauf la sur-publicité) pour devenir l’un des albums francophone de l’année 2006.

En conclusion, un disque que je ne peux que recommander, plein de sincérité, une musique qui a su aussi évoluer vers un ton plus mature et consistant : les Vulgaires Machins s’emparent à nouveau de mon cœur. Lorsque l’on réussit à fermer le livret après des heures d’écoute, on peut encore y lire : « Merci d’avoir compris que sans la musique la vie serait une erreur ! ». Rien à rajouter…

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