oct.
9
2007
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At The Drive-In >> In / Casino / Out |
Contexte :
Enregistré et mixé en une semaine au Messanger’s Studio à Hollywood par Alex Newport, In/Casino/Out allait marquer un tournant dans la carrière du groupe d’El Paso. Le succès fut enfin au rendez-vous dans les mois qui suivirent la sortie de ce second album, ce qui permit aux membres du groupe de lâcher leur job respectif afin de se consacrer pleinement à leur projet musical. Suite à cette sortie, le groupe entamera une tournée qui passera par pas moins de 11 pays différents.
Chronique :
Difficile d’écrire ce que représente cet album à mes yeux : je l’ai découvert au début de l’année 1999 et ce fut une véritable claque pour moi et ma stéréo. Une petite révolution musicale en somme et In/Casino/Out passa en boucle sur ma chaîne pendant des mois.
Aujourd’hui, le génie musical de At The Drive-In peut ne plus paraître aussi flagrant surtout sur cet album. Une génération de groupe s’est réapproprié le style et a digéré le son de la bande d’El Paso. Mais à l’époque, ce style était nouveau et ATDI m’a littéralement scotché par sa folie, sa spontanéité et son ambition.
De la dissonance ‘en veux tu en voilà’, des riffs puissants, une voix cataclysmique et des rythmiques toutes en rupture, voilà ce qui caractérisait ce groupe. Alliant des passages apocalyptiques à des moments calmes et souvent inattendus, ce groupe prouvait tout simplement qu’on pouvait être bruyant et fin à la fois, à la manière d’un Fugazi (analogie due certainement aux chœurs de Jim Ward) sans pour autant perdre son coté énergique... Pourtant des morceaux déchirants comme « Shaking Hand Incision » ou « Alpha Centauri » me laissaient perplexe à la fois rythmiquement et aussi parce que leurs paroles demeuraient encore et toujours obscures…
Aujourd’hui In/Casino/Out au contraire de son prédécesseur, Acrobatic Tenement, supporte bien l’épreuve du temps : c’est grâce au fait qu’At The Drive-In a trouvé son style sur cet album. Il n’a fait que le l’enrichir ensuite. Les bases de ce qui a fait d’ATDI un groupe culte sont posées par la plupart des morceaux qui composent ce disque. Un feeling qui se ressent dès la première écoute : moins produit que l’album qui suivra (Relationship Of Command), In/Casino/Out a ce côté plus punk rock et plus spontané qui plaît immédiatement.
Plus évident au niveau des constructions de morceaux et des arrangements, il n’en reste pas moins un album puissant et marquant qui s’apprécie de façon quasi instantanée. Le groupe confirmera plus tard avec l’EP Vaya et avec Relationship Of Command (bien que la collaboration avec Ross Robinson, chantre du Neo Metal fut plus que critiquée) cette façon de faire si originale et que l’on appelait à cette époque, pas si lointaine, « emo ». Une pierre angulaire de la musique punk rock moderne en tout cas, tant pour son intelligence, que par sa spontanéité. A posséder absolument.
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