Sling69 + Burst One’s Side + Sale Hope @ Malakoff, Le Rocher

Date : 28 août 2008 par Seb-O-Matic

L’iPod est quand même une putain d’invention. Encore mieux que la femme. Parce que ok dans les deux cas on peut tripoter la rondelle tactile, mais essayez un peu de faire rentrer des dizaines de GigaOctets de musique à une gonzesse... Tout ce qu’elles acceptent, c’est les GigaBites, et encore... Le gros problème c’est que chaque iPod doit être relié à une seule bibliothèque sur un seul ordinateur, et qu’on doit passer par iTunes. iTunes c’est cool, mais quand on le laisse en lecture aléatoire des fois on se tape de ces trucs... Tout ça pour dire qu’en ce moment une chanson de Kill The Young passe et que c’est chiant... Bon sinon faut que je vous raconte le concert de l’autre jour, alors attention les paupières, instant flashback !

Jeudi dernier, soirée augustine, ou aoûtienne, du mois d’août quoi, comme on n’en a qu’à Paris. Pollution dans les narines et ciel bouché comme le siphon de la douche d’une quadragénaire latina qui vient de s’épiler. Direction le traditionnel Rocher à Malakoff. Périple en métro, fin de parcours à pied dans la bourgade et arrivée au lieu-dit, ma foi assez bondé. Faut dire qu’au mois d’août niveau concerts, on en a autant à se mettre sous la dent que Kate Moss pendant son repas hebdomadaire (consistant en 3 haricots verts et de la pulpe de tomate). Sale Hope a déjà commencé, et pas qu’un peu, puisqu’on entend à travers la grosse porte une reprise des excellents The Lawrence Arms. Le trio du Havre a sorti les coupes de cheveux keuponnes et les voix qui vont avec. Les deux chanteurs se relaient et ça envoie pas mal, même mieux que sur CD. C’est bien cool et il fait déjà super chaud. Comme pour beaucoup de groupes français actuels, on a du mal à comprendre un foutu mot des paroles. (Ah bah voilà The Draft c’est cool ça... merci iTunes.) Donc Sale Hope le peu vu fut cool, et leur nom sonne mieux prononcé à la française.

Un petit tour dehors s’impose histoire de remettre un peu de carbone dans les poumons, et de bière dans le gosier. Ah bah tiens plus de pression au bar... 2 euros la canette de Kronenbourg, mais attention elle est fraîche alors ça justifie hein... Du coup on savoure, un peu trop longtemps puisque Burst One’s Side (rebaptisé BOS dans ce récit histoire d’épargner les touches du clavier) entame son set de hardcore un brin mélo, un tantinet rugueux et bien efficace. Ça envoie du gros son, les têtes hochent en rythme et les vannes fusent de la part du chanteur, issu de la seconde génération de Jamel Comedy Club (source à vérifier). (Ils font vraiment des chansons zarb des fois Turbonegro...) La batterie est bien avancée dans la petite salle, et les musiciens viennent titiller les premiers rangs. BOS joue à domicile vu le nombre de copains présents, en résulte un gros set de hardcore avec le sourire, ça fait du bien par où ça passe (à savoir les oreilles).

Nouvelle bouffée d’air, nouvelle bière onéreuse, et c’est parti pour Sling69. On se rappelle la grosse claque donnée par le groupe il y a un an en première partie des Unco à la Maroquinerie, alors on a hâte de voir ça en configuration réduite, avec une certaine appréhension pour ses délicats tympans. Et dès le début, ça envoie du lourd, même du très lourd. Ça joue vite et fort bien. Et en plus ça reste pas figé. Ça bouge, ça saute, ça lève les manches. Et en plus y a du sourire. Et même visuellement y a de quoi commenter, le chanteur Bart (qui s’appelle même pas comme ça en vrai) ressemble quand même un peu à Ashton Kutcher, et l’autre guitariste lorgne du côté de Chad Smith. Sling69, c’est le teenage movie du harcore. Mais un teenage movie qui se donne des moyens de grosse production. L’impasse est faite sur les titres mélos du premier EP, malgré les réclamations répétées de titres comme "Exist". (Mouah et du Gorillaz, pourquoi pas ?). La part belle (et laine) est faite au premier album, "The Threatened Kind". Le mélo de costauds du début, qui sonnait un peu comme du Unco burné avec la voix de Chuck Ragan, lorgne désormais davantage sur le hardcore à la Comeback Kid.
Mais malheureusement on peine à entendre les rugissements gutturaux de Bart, et du coup on perd un peu en agressivité, mais on apprécie quand même l’énergie déployée. Le refrain fédérateur de "We’re The Solution" répond à la fougue de la cavalcade "Nothing More". Le batteur tape fort et bien, le sourire aux lèvres, Bart vit ses chansons les yeux fermés, la gratte en l’air, et ses acolytes bassiste et guitariste viennent l’appuyer sur les chœurs. Le bassiste fait même tomber le t-shirt pour faire admirer tous ses tatouages, et essaie de secouer les premiers rangs en venant les asticoter de la même façon qu’un certain Sid Vicious. Sauf que celui de Sling69 sait jouer...

Pas de rappel, mais une grosse prestation tout en sueur qui aura coupé le souffle à beaucoup de monde ce soir. (Ah bah tiens Blink, ça faisait longtemps) !



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