Interview avec The Swellers

Date de publication : 9 mars 2008
Jeu de questions/réponses avec Nick Diener, leader du groupe The Swellers, jeune talent originaire du Michigan qui a sorti en 2007 "My Everest", un album très marquant dans le genre punk mélo.

Salut Nick. Merci de prendre un peu de temps pour répondre à nos questions.

  • Merci à toi !

2007 a été une année plutôt chargée pour vous, avec la sortie de "My Everest" et les tournées qui ont suivi. Comment vous l’avez vécue dans le groupe ?

  • Ouais on a effectivement passé beaucoup de temps sur la route aux Etats-Unis en 2007, et chaque tournée était meilleure que la précédente. On cherche pas à avoir un succès immédiat mais à progresser. Doucement mais sûrement. Chaque jour, ça se passe de mieux en mieux pour nous : plus de fans, plus de plaisir, plus de tournées !...

Et dans les tournées qui ont suivi la sortie de l’album, vous en avez fait une avec A Wilhelm Scream et Only Crime. Pas trop impressionnant de partir en tournée avec ces 2 poids lourds de la scène punk US ?

  • Ah c’était vraiment le pied de voir ces deux groupes tous les soirs. On est potes avec A Wilhelm Scream depuis longtemps, c’était vraiment cool de leur part de nous prendre en tournée avec eux. Et chez Only Crime, Bill Stevenson a quelques anecdotes de tournées qui valent le détour !...

Tu connais bien les gars d’A Wilhelm Scream car tu as fait deux tournées avec eux, à la basse en 2006 en remplacement de Curtiss Lopez et à la guitare en 2007 à la place de Chris Levesque. Comment t’es tu retrouvé avec eux ?

  • Et bien AWS est venu à Detroit lors de leur tournée avec Less Than Jake, juste après que Curtiss soit parti. Ils m’ont alors demandé de le remplacer. Je ne pensais faire que cette date là mais ils m’ont convaincu de laisser tomber le bahut et de finir la tournée, en me disant que de toute façon j’arrêterais l’école quelques mois plus tard. C’était ma première vraie tournée, donc c’est avec eux que j’ai appris à vivre dans un van.

Pas trop dur d’apprendre tous leurs plans de dingues ?

  • Je suis un grand fan de ce qu’ils font donc je connaissais les chansons, restait à savoir comment les jouer, c’est clair ! C’était un sacré challenge mais une expérience sympa.

Revenons à "My Everest". J’ai été surpris par la maturité de ton songwriting. Comment se passe la composition chez vous ?

  • Mon frère (ndr : Jonathan, le batteur du groupe) et moi, on se pose tous les deux et on travaille ensemble. J’apporte des idées, des mélodies, des riffs, un refrain, parfois une chanson entière ; et lui me conseille en me disant ce qui ne va pas. Il a beaucoup d’idées sur la musique, je ne pourrais pas tout faire tout seul. Et on écrit les paroles ensemble également.

Quels sont tes influences ? Tony Sly (ndr : No Use For A Name) est dedans je suppose ? Certaines de tes chansons me font penser à celles des derniers albums de NUFAN...

  • No Use For A Name est certainement l’un de nos groupes punk rock préférés, et pas mal de monde m’a dit que mon songwriting et ma voix leur rappelait Tony. On ne cherche pas à sonner comme No Use, mais il faut croire que nos deux groupes ont tout simplement un sens de la mélodie assez proche, haha ! Plus récemment, quelques-unes des nos influences principales sont Propagandhi, The Get Up Kids voire même Weezer.

Bon j’avais envie de la faire : est-ce que tu penses que "My Everest" est le ’sommet’ de votre carrière ?...

  • Je dis toujours que "My Everest" est le début de notre carrière. On a encore beaucoup à faire et à dire.

Plus sérieusement, quel est le sens de ce titre et celui de la chanson "This Is My Everest" ?

  • "My Everest" signifie que tu dois vaincre un obstacle important dans ta vie. "This Is My Everest" parle d’un horrible accident de voiture dont on a été témoin au cours d’une tournée, et on pris conscience à quel point la vie est fragile. On sait pas si la personne à survécu à l’accident, c’est un sensation angoissante.

Dans "Vehicle City", tu parles de la ville dont vous êtes originaires, Flint. En France, à part ceux qui ont vu "Roger et Moi", le docu de Michael Moore (sans doute la personne originaire de Flint la plus connue à travers le monde), peu de gens connaissent l’histoire récente de la ville. Peux-tu nous en parler ? Est-ce que le documentaire est exagéré ou représente la situation que la ville a connue ?

  • Beaucoup de monde aux Etats-Unis détestent Michael Moore, le traitent de menteur... Mais ces documentaires sont justes et t’amènent à ouvrir les yeux. "Roger et Moi" est un super film, il montre ce qu’il s’est passé quand des milliers d’emplois ont quitté une cité prospère.
    Flint a des airs de ville fantôme maintenant, mais il y a quelques personnes qui essayent de la faire revivre : on tente de remettre sur place la salle de concert locale et de la faire tourner, de plus en plus de personnes s’inscrivent à l’Université de Flint où des dortoirs sont construits pour les étudiants... On aime Michael Moore parce qu’il dit publiquement ce que la plupart des gens ont peur de raconter.

L’amitié semble être une valeur importante pour toi, ça revient souvent dans tes paroles alors que c’est un thème que l’on retrouve plus dans le hardcore et plus rarement dans le punk-rock...

  • Etre entourés par nos amis représente une grande part de notre vie, vu que l’on est souvent en tournée et que l’on a eu la chance de faire des super rencontres. Quelques-unes de nos chansons parlent donc de ces gens géniaux que l’on a croisés et qui nous manquent, comme dans "The Way Back Home" ou "Raincheck". Quant aux autres titres, on parle des pourris qui ont fui la ville dès que le vent a tourné, ou d’une manière plus générale des gens à qui on ne peut pas faire confiance.

J’ai lu dans une interview sur punknews.org que vous avez failli signer chez Nitro Records en 2006. Tu peux nous expliquer comment s’est arrivé, pourquoi ça a raté ? Etes-vous toujours en contact avec eux ?

  • Des groupes comme A Wilhelm Scream, Much The Same (RIP) et No Trigger ont toujours voulu que l’on signe chez Nitro. Quant Nitro nous a contactés, on est resté scotché. Après en avoir longuement débattu entre nous, on a réalisé que Nitro ne serait pas capable de faire plus que Search And Rescue pour nous. Des deux cotés, nous avons décidés que nous ne travaillerons plus jamais sur un deal. Si on prend un peu de recul, Nitro n’a pas signé de nouveaux groupes depuis cette période, et certains ont changé de label (ndr : Crime In Stereo) ou ont splitté (ndr : Much The Same), donc ce n’était peut-être pas un mauvais choix...

Bon maintenant, je te donne quelques thèmes, à toi de répondre en quelques mots (ou plus si tu es inspiré) ?

  • OK.

Végétarisme ?

  • Très important pour ton corps, les droits des animaux et la race humaine. Mais le véganisme c’est mieux (ndr : le vegan ne mange ni viande, ni poisson, ni œuf, ni produits laitiers et ne consomme aucun produit d’origine animale comme le cuir, la fourrure...)

Les élections présidentielles américaines ?

  • Ça a l’air de tourner au duel final entre Barack Obama et John McCain. Obama doit gagner, mais au fond de moi, je pense que je voterai pour les Verts.

Warped Tour ?

  • Long, à la mode, avec une tonne d’abrutis qui s’entassent devant une seule scène. Mais c’est une grande opportunité pour nous d’avoir un peu de pub.

Japon ?

  • Parmi les meilleurs concerts que l’on ait faits au cours de notre carrière, certains d’entre eux ont eu lieu à Tokyo. On souhaite y retourner.

On arrive à la fin de cette interview. Quels sont vos projets pour le futur ? Un nouvel album ? Une tournée en Europe ?

  • On vient juste de commencer la composition d’un nouveau disque. Il sonnera un peu différemment de ce qu’on a fait auparavant. On veut venir en Europe cette année, et on va tout faire pour que ça se fasse. On vient juste d’entendre que tourner en Europe l’été, c’est vraiment pas le pied alors ça devrait se faire à l’automne.

Merci beaucoup à toi, Nick.

  • Merci pour l’interview et pour ton intérêt pour le groupe !

Interview : Ste



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