Publié le 28 octobre 2007 par Cradosse
Nés des cendres d’autres groupes d’obédience punk rock, Minimum Serious, groupe originaire de Grenoble, va se former en 1998. Ils créent aussi, à l’image de leur idole Fat Mike (NoFx), le label On The Ring Records qui accueillera entre autres des groupes Rhône alpins comme Elevate Newton’s Theory ou Down To Earth. La première sortie de la maisonnette sera le premier album des ’sérieux au minimum’, intitulé Fantastic World. Après la sortie de celui-ci, le groupe part en tournée et participe au concours Rock Sound, gagnent celui-ci et décrochent de ce fait la possibilité de faire la première partie de Sum 41.
En 2002 les Rhône-alpins sortent Procapitalist toujours sur leur propre label On The Ring Records et produit par Laurent Nafissi. Ils en profitent pour stabiliser le line up (avec Fritz The Cat le bassiste chanteur, les guitaristes Mute Boy et Guish, et Mr Barbecue à la batterie) et traversent les routes de France de long en large pour défendre leurs skeuds sur scène.
Après plus d’une centaine de dates, partageant autant l’affiche avec leurs confrères français (Burning Heads, Seven Hate (RIP), Uncommonmenfrommars), qu’avec des têtes d’affiches étrangères (Sum41, Lagwagon, Mad Caddies...), le label Mercury renifle la bonne affaire et signe les Grenoblois (qui dès lors attiseront la haine de nombre de groupes punk anti majors). Les gros moyens envoient nos quatre lurons au studio du Manoir, entre les mains de David Salsedo (chanteur de Silmarils) à la réalisation, aidé de son acolyte et ami Jimi D. (guitariste du dit groupe) et du prestigieux Clive Martin (Queen, Négresses Vertes, Silmarils, Dolly,…) pour le son. Ils vont laisser leur propre label en stand by et pour la première fois le groupe va s’adonner à la langue de Molière sur un style moins hardcore mélodique que les précédents albums mais plus pop punk à l’image de groupes nord américains dont MTV & cie sont très friands tels que Blink 182 ou Sum 41. C’est aussi à ce moment que Mute Boy va remplacer Fritz au chant. De cette collaboration efficace dont naîtra de solides amitiés, Minimum Serious sort alors son troisième album (éponyme) en avril 2004, dont le single Tout Est Faux cartonne sur les ondes radios de l’hexagone.
En vrais amoureux de la scène et désireux d’aller à la rencontre d’un nouveau public, le quatuor s’affaire à une nouvelle tournée de plus de 80 dates qui s’achèvera en août 2005 par le festival des Francofolies de Montréal au Québec. Le groupe grenoblois revient en France pour participer au Deconstruction Tour rassemblant la crème du punk rock mélo mondial dont Lagwagon, Pennywise, Pulley ou encore MXPX.
Fin 2005, Minimum Serious enchaîne sur la composition et la réalisation de son quatrième album : Goodbye California, toujours sous la houlette de David Salsedo et Jimi D. accompagnés cette fois-ci plus par Clive Martin mais par Philippe Balzé derrière les manettes. Un clip réalisé par Mark Maggiori (Pleymo) est tourné à Los Angeles pour le titre Goodbye California. Il reçoit un très bon accueil des chaînes télé et le groupe part alors, dans la foulée, défendre son nouvel opus en tournée de mars à décembre 2006. Mais le bonheur dans lequel le groupe semble nager va être de courte durée : à cause des mauvaises ventes de leur Goodbye California (10 000 copies !), Mercury décide de les virer du label sur le champ. Certains commenteront "qui s’y frotte s’y pique"...
En comptant désormais sur la débrouillardise qui avait fait remarqué le groupe au sein de la scène indépendante au début de sa carrière, Minimum Serious pousse l’aventure encore plus loin avec un tout nouvel album entièrement auto produit dont la sortie devrait être prévue pour fin 2007…