Guerilla Poubelle

Guerilla Poubelle >> Pas de Bonne Raison 7’’

Contexte :

« Adulés » en France, les Guerilla Poubelle vivent également une jolie liaison avec la communauté francophone d’Outre-Atlantique. Après une tournée en 2006 vite avortée, les GxP sont retournés depuis à la conquête du Québec, et se sont permis d’enregistrer quelques morceaux en mai 2009.

Chronique :

Le résultat a été gravé sur un joli petit vinyle. Un 45t. ou un 7 inches, ouais ouais. Ne faites donc pas comme Jenny La Punkette, qui a retourné sa commande au Jardin de Fous en précisant que « c’était trop gros et ça ne rentrait pas dans sa fente ». Voilà donc une jolie édition limitée à seulement 300 exemplaires, et qui marque surtout la première apparition du bassiste Ken sur un enregistrement. Son apport semble avoir énormément compté dans l’évolution de GxP, qui met ici de côté les lignes de basse rancidiennes ou les ritournelles ska qui ont marqué ses débuts. La preuve avec « Le Mythe de Sisyphe », sur laquelle sa voix bien rauque (déjà entendue dans le groupe Fart Air Tone) répond à celle de Till pendant une décharge d’adrénaline à la conclusion aussi lourde qu’un burger de chez KFC. Et pour la minute culturelle, « Le Mythe De Sisyphe » est un essai de philosophie existentialiste (ça vous rappelle un titre d’album ?) d’Albert Camus, faisant partie de son « Cycle de l’absurde », et tendant à démontrer que... oh et puis merde, vous avez qu’à connaître vos classiques ou aller voir sur Wikipédia.

Un texte qui vient encore emprunter au champ lexical de la désillusion, de même que le morceau qui donne son nom à l’opus, « Pas De Bonne Raison ». Un titre qui est aussi la meilleure illustration de la nouvelle facette musicale du groupe. Une progression d’accords qui accompagne une voix encore plus puissante et grasse qu’avant (le tatouage No Idea sur le bras de Till ne semble pas que décoratif), une basse qui vrombit et des choeurs « oh-oh-oh » à la sauce californienne : un vrai tube en puissance, qui justifie à lui seul l’acquisition de l’objet. Mais pas seulement. Car en zappant assez vite la poussive « Mort & Invisible », offerte en cadeau bonus sur la download card, on retourne son vinyle, on repositionne le bras, et c’est avec un sourire gros comme ça qu’on découvre les deux jolies surprises de la Face B.

En guise de roadie sur cette tournée au Québec, les GxP se trimballaient Forest Pookie (The Pookies, Sons Of Buddha, Annita Babyface & The Tasty Poneys, The Black Zombie Procession...), et le gaillard avait un morceau en stock. Hop hop hop, voici « Young & Dumb », enregistré à Montréal, avec Guerilla en backing band, une rythmique pop/punk instantanément efficace et un refrain qui poutre. Ça semble tellement simple, mais c’est tellement bon ! Et juste derrière on continue dans le fun à fond, avec la reprise très réussie du mythique « Hey Suburbia » des Screeching Weasel. C’est encore Forest qui chante, et le rendu est aussi impeccable qu’original. Le solo est trop dur à retrouver ? Pas grave, c’est une chorale improvisée qui lâche des « la, lalalala » pour remplacer les notes de guitare (c’est peut-être pas très clair sur le papier...), et vont donner sacrément envie de voir un jour le titre interprété de cette manière !

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