C’est surtout depuis le début de ce millénaire et la sortie de leur démo Coconuts (2000), que l’on entend beaucoup parler en France de nos lillois de Carving. Le groupe, en pleine vague grungy-cobainienne s’est formé en 1994. Ils avaient précédemment sorti les démos sur cassette Express Yourself And Feel The Feeling en février 97 (1200 exemplaires vendus) et Woman Inquires Welcome en janvier 2000 (800 exemplaires vendus). Les trois démos sont aujourd’hui introuvables, mais quelques mp3 sont téléchargeables sur leur site, ainsi qu’un live complet (14 titres dont un inédit) datant du 19 mai 2002 au Glaz’Art de Paris.
Le groupe fut composé au départ de Mat au chant/guitare, Seally à la batterie, et Mike à la basse. En grands passionnés de sports de glisse, ils décident d’appeler le groupe Carving en référence à une célèbre figure.
En 97 arrive Olive à la guitare, il avait auparavant joué dans Own Decision avec Mathieu. Cette arrivée bénéfique permet à Mat de se concentrer sur son écriture et son chant rempli de good vibes, incorporant des éléments de toasting ragga, métissé et multi-influencé. Quasi unique dans le punk rock !
Vianney, le rebelle, vient renforcer le groupe à l’autre guitare et Carving sort, début 2001, I Wish I Was Underground To Stick It On My Face sur Dialektik Records, petit label nantais accueillant à l’époque plutôt des groupes plus old school comme NRA, Dead End ou Toxic Waste…
Cet album de 16 morceaux, contient seulement 3 des 6 titres de Coconuts. Dommage que des titres comme « Jessy » ou « Hardskimboarding » soient maintenant introuvables (écrivez-leur pour qu’ils les remettent en téléchargement !)…
En Décembre 2001, devant le succès fulgurant : articles dans Rock Sound, fan-site mis sur pied, 1500 exemplaires qui ont trouvé un heureux acquéreur, etc… le groupe décide de faire le point et de remettre tout à plat quant à leurs ambitions et la façon dont ils voient leur avenir et celui du groupe… fini de jouer pour le fun et être entre potes, Carving prend désormais avec toutes les éloges qui lui sont faites une nouvelle dimension.
Vianney décide donc de quitter le groupe et Steve, également des Own Decision, débarque à la gratte. De même Sylvain « Seally » décide de reprendre ses études d’éducateur spécialisé et est remplacé par Vanvan, batteur d’Azzil et également pote du groupe. Pour les membres de Carving, le groupe va bien au-delà du simple fait de jouer de la musique ensemble et ils mettent un point d’honneur à intégrer des personnes qui ont la même philosophie, le même état d’esprit. Vianney et Sylvain sont toujours en bons termes avec leurs ex-compères.
En 2002 ils montent leur propre association : Carving Asso, qui leur permettra notamment de faire venir les hollandais d’Undeclinable. Cette année là ils seront même à l’affiche de Headworx Jam de Seignosse avec Snuff ou The Real McKenzies entre autres !
Décembre, et à nouveau du changement aux fûts avec l’arrivée de Max (batteur des Koredhuga) à la place de Vanvan. Il fut présenté au groupe par James, le batteur de Marcel Et Son Orchestre. Beaucoup de concerts (plus de 300 !) à leur actif avec notamment Undeclinable, Mass Hysteria, Burning Heads, Uncommonmenfrommars, Les Wampas, Parabellum, La Ruda Salska, Aqme… parfois jusqu’en Allemagne, Hollande ou Belgique (festival de Dour !)… 2003 est une grosse année pour nos lillois qui accueillent aussi désormais deux cuivres afin d’élargir leur palette de composition.
L’année suivante, Carving met un peu les concerts de côté et attaque la composition de nouveaux titres. La gestation du successeur d’I Wish I Was... sera longue, le temps de signer sur LGM, le label de Marcel Et Son Orchestre. One’N’All, Fight For Unity sortira finalement en novembre 2005, un album en demi-teinte, le groupe ayant perdu un peu de sa spontanéité. Les concerts reprennent sous un nouveau line-up, Jah glisse à la place de Mike (le bassiste des débuts) et Yann fait son apparition à la deuxième guitare.
Le combo du Nord revendique toujours haut et fort des influences allant de NoFX à Sublime en passant par du gros métal ou de la varièt’ française, en gardant une bonne part de son mélange si efficace de skate punk, ska reggae, bref : du fun et du rockn’roll !
Tweet>