Rentokill + Exit Wounds + ex-True Believers @ Soap Box (Nancy)

Date du Report : 18 février 2009

Alors qu’ils assurent la première partie de la grosse tournée du moment, les gars de Rentokill ne se privent pas de quelques détours en solo. C’est ainsi qu’après avoir joué à Paris en compagnie de Strike Anywhere et Rise Against, les autrichiens débarquent ce soir au Soap Box à Nancy.

Difficile d’y aller sans penser que j’aurais dû voir ce groupe il y a une semaine à Sarrebruck, en compagnie, cette fois-ci, des deux poids lourds américain. Malheureusement, problèmes divers et variés m’ont laissé sur Nancy, avec mes seuls vinyles pour contenter mes oreilles… Sur qu’on n’aurait pas été contre que les autrichiens embarquent vous savez qui dans leurs bagages. Enfin cela dit je verrais mal un tel concert se dérouler au Soap Box.

Mais trêve de lamentations car ce serait faire là une bien mauvaise presse à Rentokill qui mérite largement le droit d’occuper la tête d’affiche. Et puis on a également été gâté en premières parties puisque se seront les ex-True Believers (ex car la formation est en instance de changement de nom) ainsi que les Exit Wounds qui assureront la préchauffe. Que du beau monde en somme !
D’ailleurs, contrairement à la venue d’Antilectual, il y a deux semaines, la salle est plutôt bien remplie. Une preuve de plus que la fréquentation des lieux est très aléatoire, indépendamment de l’affiche proposée. Etonnant.

Ce sont donc les spinaliens qui ouvrent le bal. Voilà bien longtemps que je ne les ai pas vus à l’œuvre (la dernière fois devait être en 2007 pour la release party de « Like A Rolling Thunder » d’Exit Wounds) et les changements de cap exercés entre temps ne vont pas aider à raviver les souvenirs. Changement de batteur, changement de chanteur : il est vrai qu’il y a eu du mouvement depuis. Ainsi le chant se veut plus poussé, allant chercher de manière plus permanente dans les gueulantes, et le jeu en général c’est clairement assombri, officiant désormais dans un hardcore plus dur et musclé. Un style dans lequel la nouvelle formation est plutôt à l’aise, même si personnellement j’accrochais plus à la version précédente.

Au tour d’Exit Wounds d’entrer en scène, enfin presque Exit Wounds puisque Ben n’ayant pas pu être la ce soir c’est Alex qui tiendra la guitare. Décidément c’est une manie de faire jouer avec eux un membre des Twisted Minds quand ils sont au Soap Box (d’ailleurs ils devraient se méfier, car la dernière fois ça s’est mal fini pour le membre remplacé…). C’est « Looking Forward » qui ouvre comme il se doit les hostilités, suivie par… ah tiens je la connais pas celle-là… ah bah celle-ci non plus en fait. Eh oui ce soir la set-list fait la part belle aux nouvelles tunes, et seules « Harder Stronger Better » et « Do & Act » (en plus de « Looking Forward ») viendront représenter le premier EP du groupe.
Comme précédemment, le nouveau son va chercher dans un registre plus « dur » que sur les anciennes chansons, comme précédemment c’est bien géré, mais comme précédemment j’ai tout de même une légère préférence pour les plus « vieilles » tunes (cela dit j’attendrai la prochaine production pour me faire une véritable idée).

Dernier changement et c’est Rentokill qui débarque. Je n’ai vu qu’une seule fois les autrichiens en concert, à Paris en 2006, en première partie de Strike Anywhere (décidément encore eux !), difficile donc de pouvoir vraiment faire appel à mes souvenirs pour pouvoir dépasser les comparaisons du style : « le chanteur est toujours aussi grand et a les cheveux toujours aussi bleus ».
Le groupe début le set avec l’immense « Discontent Industry » histoire de nous mettre dans le bain. Et là autant vous dire que l’eau est dosée à bonne température, on a même droit aux huiles relaxantes et à la mousse (de bière bien entendu). C’est donc avec professionnalisme que le groupe nous livre les perles de son dernier album telles que « Primetime Killers » ou « Step Over The Wall » mais également celles de son nouvel EP. Comme toujours peu de temps pour la parlotte si ce n’est pour le passage obligé en français sur lequel le chanteur nous annonce (plutôt bien d’ailleurs) que la prochaine tune, à savoir « War In Shadows » parlera de la guerre en Tchétchénie (et en plus il ne choisit pas les mots les plus simples). Pour rester dans les schémas établis, la fin arrive malheureusement plus tôt qu’on ne l’aurait espérée, d’autant plus que le groupe nous quitte sans un rappel. Dommage car Rentokill vaut définitivement son pesant de cacahuètes, que ce soit sur cd ou en live.

Bilan de la soirée : trois bons groupes et trois bonnes prestations. Le tiercé gagnant en somme !

Rédacteur : Anarchibald


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