No Use For A Name + Only Crime @ La Maroquinerie, Paris

Date : 1er février 2009 par Ste

"The first good tour of the year". C’est ce qu’on peut lire sur les affiches officielles de cette tournée conjointe entre No Use For A Name et Only Crime. Pas faux quand deux formations de poids de la scène punk-rock US viennent faire un petit tour sur le Vieux Continent sans oublier de passer par la France. C’est donc par un froid dimanche de février qu’on prend la direction de Paris pour la première des quatre dates prévues dans l’Hexagone.

Rendez-vous est fixé en fin d’après-midi à La Maroquinerie, le temps d’effectuer une interview avec les deux leaders, Russ Rankin et Tony Sly. L’entretien terminé, il faudra patienter un bon moment avant de pouvoir rentrer se mettre au chaud dans la salle. Les zicos d’Only Crime viennent faire un tour sur scène pour faire quelques derniers réglages, pendant que la sono diffuse un bon vieux Sick Of It All. La salle se remplit gentiment, ça papote assis sur les marches quand le groupe entre sur scène. Et pour une fois, pas besoin d’invitation, tout le monde se dirige vers les premiers rangs et constate que Bill Stevenson n’est pas présent derrière la batterie. Vu son agenda au Blasting Room, difficile pour lui de se libérer pendant trois semaines pour aller en tournée.

Only Crime entame les hostilités avec "Too Lose" et dès les premiers instants, le charisme de Russ Rankin inonde la salle. Le reste de la troupe n’est pas en reste, avec une mention spéciale à Matt Hoffman (ex-Modern Life Is War), qui a la lourde charge de remplacer à la guitare Zach Blair, parti vers Rise Against il y a bientôt deux ans. "Virulence", le second album du groupe est à l’honneur ("Framed Then Failed", "Eyes Of The World", "There’s A Moment", "Everything For You", "In Your Eyes", "Just Us"). Le son est plutôt bon, mettant en valeur les nombreux changements de rythmes et autres breaks. Mais c’est ce côté un peu déstructuré qui semble perturber le public qui reste peu actif. "R.J.R.", "To The Nines" et "Revisionistic" complètent la set-list avant que l’énorme "Take Me", et son intro à la Black Flag, ne vienne clôturer le set au bout d’une grosse vingtaine de minutes selon les uns, une petite demie-heure selon les autres. Le groupe remercie le public de s’être déplacé si nombreux un dimanche soir pour son premier concert à Paris intra-muros (on se souvient d’un passage à Pontoise en 2005 pendant le Deconstruction Tour) et quitte la scène sous les applaudissements polis.

La salle s’est bien remplie dans l’intervalle avec quelques kids et une bonne majorité de 25-30 ans. Ça bouchonne au merch et au bar, on a tout juste le temps de regagner notre place quand No Use For A Name fait son entrée sous les acclamations. Pas le temps de faire les présentations, "Justified Black Eye" est envoyée et met le feu au pit. Et ce n’est pas la petite dernière "I Want To Be Wrong" qui va calmer les ardeurs. Comme à son habitude, NUFAN n’hésite pas à revisiter son répertoire et on sera particulièrement gâté ce soir : "Soulmate", "On The Outside", "Dumb Reminders", "Coming Too Close", "Chasing Rainbows", "The Answer Is Still No" jouée en partie dans une nouvelle version ska bien classe, "The Trumpet Player", "Angela", "Don’t Miss The Train", "Let Me Down", "Six Degree From Misty", "Revenge", "Pre-Medicated Murder", "Why Doesn’t Anybody Like Me", "Growing Down"...

Dans le public, l’ambiance ne retombe pas : ça chante, ça pogote, ça saute sur "For Fiona", ça tente un circle pit... Sur scène, Tony Sly, Matt Riddle et Dave Nassie, qui à l’approche de la quarantaine ne jumpent plus autant qu’avant, affichent un grand sourire. Il faut se rappeler qu’en 2008, No Use avait joué au fin fond de la banlieue pendant que le même soir, Against Me ! et les Dropkick Murphys remplissaient le Bataclan.
Seul bémol, le son est vraiment pas terrible, trop de batterie et pas assez de guitares. C’est vraiment dommageable quand Rory Koff se cale sur son rythme de croisière et assène des rafales de grosse caisse.

"Invincible" et l’enchainement "Feels Like Home" / "International You Day" repris à gorges déployées achèveront la première partie du set. Mais les quatre ne resteront pas longtemps en coulisses avant de revenir pour le rappel. C’est l’énorme "Biggest Lie" qui ouvrira les débats suivie par la reprise des Pogues, "Fairytale Of New York", avec Russ Rankin en featuring. "Not Your Savior" doit mettre un point final à la soirée mais Tony Sly abandonne sa guitare pour un dernier morceau. Et pas des moindres, puisqu’on aura le droit à un bon vieux "Feeding The Fire" de derrière les fagots !

No Use For A Name salue chaleureusement son public que le lui rend bien. Y avait pas tromperie sur la marchandise, c’était bien "the first good concert of the year".



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