Aggrolites (The)

Publié le 4 octobre 2008 par Vince

Les cinq membres de The Aggrolites commencent à faire de la musique ensemble à Los Angeles en 2002 en tant que backing-band de Derrick Morgan. Certains membres du groupe ont auparavant joué avec The Rythm Doctors et The Vessels, des groupes ska locaux (Jesse Wagner et Brian Dixon avaient déjà fait équipe au sein des excellents See Spot). Le travail d’accompagnement de Derrick Morgan se passe à merveille et les cinq lascars décident de continuer un bout de chemin ensemble.

Le groupe crée rapidement un savant mélange de reggae, de soul et de rock teinté de rocksteady et de funk. Ce cocktail explosif, ils prendront l’habitude de la nommer « Dirty Reggae  » car effectivement, leur musique jamaïcaine semble pervertie par des influences plus américaines.

The Aggrolites s’inspirent de la scène reggae, rocksteady et ska des années 60, notamment des artistes comme Toots And The Maytal, Derrick Morgan, Symarip ou Prince Buster… Leur nom fait référence à The Aggrovators, un groupe jamaïcain des 70’s dans lequel de nombreuses pointures ont fait escale (Tommy Mc Cook, Jackie Mittoo, Sly And Robbie…) et évoque par son préfixe « Aggro », la violence qui règne dans les stades britanniques. Car l’Angleterre est bien dans l’esprit de ces quatre musiciens. Ils ont été nourris au Clash et leur style de prédilection, l’early reggae (ou skinhead reggae) s’est développé en Angleterre où les immigrés jamaïcains étaient nombreux et le rastafarisme absent, avec des artistes comme The Pioneers ou Laurel Aitken. Mais leur musique est aussi chargée de références américaines, du funk de The Meters à la soul de James Brown.

En 2003, le quintet accompagne Prince Buster sur scène au Etats-Unis. Ce dernier ne tarira pas d’éloges en s’étonnant qu’un groupe aussi jeune puisse jouer à la perfection cette musique comme à l’époque de ses premiers enregistrements. La même année, Jesse Wagner (chant-guitare), Brian Dixon (guitare), J Bonner (basse), Roger Rivas (clavier) et Korey Horn (batterie) entrent en studio et bouclent leur premier album en une seule journée, dans des conditions proches du live. « Dirty Reggae » sortira sur le petit label Axe Records.

En 2004, le groupe arrive sur Hellcat Records, le label de Tim Armstrong, pour la compilation « Give’em the Boot IV ». En 2006, il sort son 2ème album, éponyme, pour la même maison de disques, sans Korey Horn à la batterie (remplacé par Scott Abels) et commence à se faire connaître partout dans le monde. En décembre 2006, The Aggrolites accompagnent même Madness lors de leur tournée britannique.

Peu de temps après, ils enregistrent avec leur ami Tim Armstrong son premier album solo , « A Poet’s Life » (une totale réussite), qui sort en mai sur Hellcat. Korey Horn est en outre de retour au bercail. Un mois plus tard, c’est leur troisième album, « Reggae Hit L.A. », qui parait sur Hellcat, accompagné de l’excellent single « Free Time » qui sera bien diffusé par les radios locales.
En août, J. Bonner, le bassiste d’origine, quitte le groupe et est remplacé par David Fuentes, membre de Hepcat, célèbre groupe de ska 60’s californien. Malheureusement, un mois plus tard, Fuentes décède. The Aggrolites et Hepcat joueront ensemble pour une série de concerts hommage sous le nom de Aggro-Cats. J. Bonner retrouve le groupe pour assurer la Warped Tour 2008, puis il est remplacé par Jeff Roffredo à partir de la tournée européenne qui débute en septembre 2008 sans malheureusement faire escale en France.

Le quatrième album, tout simplement intitulé « IV », est enregistré en janvier 2009 et sort en juin chez Hellcat. Aujourd’hui, The Aggrolites est plus que jamais LA référence mondiale en matière d’early reggae.


La Discographie

2009 - IV

2007 - Reggae Hit L.A.

2006 - The Aggrolites

2003 - Dirty Reggae


Les Live Reports

25 août 2009 : The Aggrolites + The Flatliners + Versus You
Lieu : Burmerange (Luxembourg)

Les Chroniques
- ALBUMS / SPLITS


IV (2009)


Reggae Hit L.A. (2007)


The Aggrolites (2006)