Sonic Boom Six + Butter Snail + Skimo + Saturn @ Lyon’s Hall (Lyon)

Date : 2 mai 2008 par Will

En ce vendredi 2 mai j’arrive à environ 20h30 sur le lieu du concert alias le Lyon’s Hall, j’entends de la musique provenant de l’intérieur et me dis alors que le show a débuté bien tôt pour une fois. Mais après avoir discuté rapidement avec quelques membres de l’asso organisatrice de l’évènement (Auxily Rock dédicace), on m’apprend que ce n’est en réalité que les balances et que je suis pour le moment le seul public du soir (quel hommage quand même quatre groupes pour moi tout seul). Mais heureusement pour la suite de la soirée (et le portefeuille de l’organisateur) il suffira d’attendre une petite demie-heure pour qu’une trentaine de personnes commence à se pointer devant la salle, profitant du peu de temps de soleil qu’il leur reste.

C’est donc aux alentours de 21h que le show débute avec Saturn, combo originaire de Perpignan. Le groupe est actuellement en mini-tournée en compagnie des lyonnais de Skimo et semble vraiment heureux d’être là. Son punk mélodique fortement inspiré par NOFX et consorts passe plutôt bien en live, malgré le son des voix (saturation) qui a tendance à vraiment énerver. Le quatuor offre une prestation scénique très agréable, avec un brin de folie et une petite dose d’humour qui va bien. L’ensemble est assez carré bien que comme je l’ai dit précédemment, le son ne permette pas d’apprécier le concert de manière idéale. Le set est propre, sans fioritures, un poil long pour un groupe de première partie, mais tout de même très respectable. C’est après environ une demi-heure que le quatuor aux trois quarts masculin (et oui une fille est à la batterie, ce qui nous amènera plus tard à une question très importante pour savoir si l’on dit une batteur ou une batteuse mais bref…) nous quitte sous les applaudissements d’un public pas très enthousiaste mais souriant, chose habituelle des concerts de fins de semaines.

Changement de plateau et place aux lyonnais de Skimo, habitués du Lyon’s Hall. Le trio semble fatigué car il est comme je l’ai dit plus haut en mini-tournée avec Saturn, mais une chose est sûre : il est heureux d’être là ! Les titres s’enchaînent plutôt rapidement avec quelques extraits du split with Butter Snail ainsi que d’autres tunes plus anciennes. « Contine d’une enfance perdue » ou encore « Trois ptits points etc… » sont exécutées devant un public connaissant les chansons mais le manque de voix dans les enceintes rend le tout légèrement incompréhensible. La fatigue du groupe se fait sentir si bien qu’il n’offre pas un jeu de scène des plus extraordinaires mais comme on le dit souvent l’essentiel est là lorsque le sourire est présent. Les Skimo feront une reprise de Mon Dragon que je ne connaissais pas pour ma part, tout stressés devant l’un des membres du combo bien attentif au premier rang. La chanteuse/guitariste casse par la suite une corde et comme un abruti que je suis j’ai cru que c’était la fin du show et je suis sorti discuter… Donc désolé mais j’ai loupé la fin du set !

Petit coup d’impatience pour une bonne partie du public qui s’est principalement déplacée pour Sonic Boom Six, alors que j’attends de pied ferme les Butter Snail qui m’ont tant convaincus sur leur split avec Skimo. Et bien je ne vais pas être déçu, dès les premières notes de guitare les bières se lèvent pour rendre hommage au punk-rock simple mais efficace du trio. La voix du chanteur est aussi puissante et maitrisée que sur cd, et le groupe est plutôt agité sur scène. Les blagues fusent, un coup le groupe s’appelle Skimo, puis This Is A Standoff… Mais une chose est certaine : le punk-rock à la sauce Against Me ! ou Dropkick Murphys fait mouche en live. Ça donne envie de boire des coups, de lever son poing en l’air, et même… de mosher (si si il y a bien eu un semblant de mosh-part je vous assure). « Pretender » ou « Promise For Myself » sont joués parmi d’autres titres plus que prometteurs, et nul doute que si la salle entière connaissait ces titres ce serait un véritable chaudron bouillant. Butter Snail m’avait beaucoup plu sur cd, et bien en live c’est aussi du très bon. Alors bien sûr, il manque encore un petit peu d’expérience et de bières au trio, mais nul doute que sur cette lancée-là, il peut frapper fort.

Pendant le changement de plateau le public commence à se rassembler dans la salle afin de ne pas louper le début du show de Sonic Boom Six. Le tromboniste et le saxophone s’échauffent tandis que les quatre autres gaillards se font plus discrets. Mais sans attendre plus longtemps, Laila monte sur scène en courant, suivie de ses acolytes.

Et quoi de mieux qu’un bon morceau punk-rock pour chauffer rapidement le public ? Ceux qui étaient dehors se dépêchent de rentrer et il doit y avoir maintenant une cinquantaine de personnes devant la scène. Le guitariste et le bassiste enchaînent avec un morceau hip-hop qui passe réellement bien auprès du public, certainement averti des fortes dérives musicales du combo. Le groupe est en forme olympique et le fait d’être nombreux sur une petite scène joue inévitablement en sa faveur. La setlist alterne entre nouveaux morceaux (« Sound Of A Revolution », « Arcade Perfect »…) et titres plus anciens comme « Do It Today » ou « Piggy In The Middle ». Les divergences ininterrompues entre les styles musicaux sont extrêmement bien exécutées, frôlant la perfection, mais lorsque Laila demande si l’on aime le reggae je commence à bouder. Fort heureusement un titre rentre-dedans viendra réveiller tout le monde avec l’exécution d’un circle-pit demandé par la charmante chanteuse (d’ailleurs si ce n’est pas elle qui l’avait demandé est-ce qu’il aurait eu lieu ?). Une petite dizaine de gaillards fortement musclés courent dans la salle alors que quelques personnes présentes un peu par hasard se demandent bien ce qu’il se passe. Il n’en faudra pas plus pour que le public se donne sur les chansons suivantes, skankant dans la fosse ou tentant des slams d’une demi-seconde. Après peut-être quarante-cinq minutes de show (le temps est passé si vite qu’il en est difficile de savoir la durée exacte) le groupe se retire de scène pour évidemment revenir cinq minutes plus tard. Deux ou trois morceaux seront joués (désolé de ne pas dire les titres je ne suis pas un grand connaisseur du groupe) avant que la bande ne quitte définitivement la scène sous les cris et applaudissements d’un public qui en aurait bien voulu plus, et qui était pour une fois remarquablement chaud.

Une soirée vraiment très appréciable dans son intégralité, avec un bon point pour Butter Snail en ce qui me concerne et une grosse confirmation de Sonic Boom Six révélé comme un groupe définitivement à part mais non-moins talentueux. Si sur cd il n’est pas simple pour tout le monde d’apprécier les compos (les déviances reggae et hip-hop y sont certainement pour beaucoup), et bien en live cela prend toute son ampleur. Merci Auxily Rock pour cette superbe soirée et merci Roger pour m’avoir permis de ne pas dormir une seule minute avant d’aller bosser. En ce qui concerne la question que tout le monde se posait avant le show, pas de mini-jupe pour Laila… Mais un mini-short !!!



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