juillet
29
2011
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Daily Mind Distortion >> Totally Infested |
Contexte :
Daily Mind Distortion sévit depuis une paire d’années lorsque sort la démo Less School, More Skate en 2008. L’avant-goût est déjà de qualité et l’échelon d’après, celui de l’album Totally Infested, sera franchi allègrement l’année suivante par ces cinq trublions qui n’auront pas tardé à se forger une place de choix dans la scène française.
Chronique :
Dix titres, vingt minutes : le format est punk rock, l’attitude est foutraque, le son est volontairement craspec, la vibe elle, est putain de bonne ! Daily Mind Distortion c’est du rock n’roll de bonhommes, heavy dans les entournures, hardcore et DIY des pieds à la tête, sexy, oldschool et rosé à cœur.
Daily Mind Distortion c’est aussi un sacré groupe de scène façon New Bomb Turks nous dit-on, emmené par un frontman charismatique et reconnaissable entre mille au sein de la scène française. Son phrasé, sa manière de faire l’amour à son pied d’micro à grands coups de « wouuuh ! », « yeah-yeah-yeah ! » et autres mimiques, sans oublier un accent anglais nickel et une justesse vocale assez rare, mine de rien, dans le genre. Stoof confère ainsi à DMD un aspect franchement rock n’roll qui le différencie d’autres formations comme Trouble Every Day, groupe pourtant tout à fait cousin dans le son et l’esprit.
Tout n’est pas parfaitement tubesque sur ce disque expéditif et urgent, mais le potentiel de Daily Mind Distortion à pondre des morceaux absolument mémorables et singuliers me rappelle par instants la grande époque de CIV.
C’est dansant mais virulent, groovy mais véloce, mélo mais hargneux, franc du collier mais plutôt diversifié : à l’image de morceaux comme le dandinant « Stupid Jungle », l’expéditif « Fuck My Body », l’hymne vrombissant « Skate & Sinners », l’alléchant « Open Bar » et le plus long morceau de la galette avec ses deux minutes trente secondes (!) : « Run DMD » (joke !).
Ajoutez à cela un mastering par Alan Douches himself et un artwork signé du tourangeau Relom (cf. Fluide Glacial, Psikopat), et vous obtenez un objet indispensable ; aussi bien la bande-son parfaite d’un retour de taf en mode "vénère", que la playlist testostéronée d’une soirée dansante "pour nous, les hommes"...
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