Atlas Losing Grip

Atlas Losing Grip >> State Of Unrest

Contexte :

En 2009 Atlas Losing Grip sortait du lot avec un nouvel EP, Watching The Horizon, qui faisait passer ces enfants du mélo suédois à une autre échelle, menés désormais par le charismatique Rodrigo Alfaro (ex-Satanic Surfers, Intensity, Enemy Alliance). Deux ans plus tard, en 2011, le long jeu suit logiquement et voici que débarque State Of Unrest, 13 tires « comme à l’époque ! »... les dreads en moins, la moustache en plus.

Chronique :

Drôle d’impression avec ce disque pourtant d’une qualité indéniable. D’une part le gros smile qui apparaît une fois l’intro passée et le chant entamé, l’extase parfois au fil d’un disque un poil linéaire, le plaisir douillet surtout, celui de retrouver l’organe de Mr Alfaro à son top niveau comme au bon vieux temps. Il y a quelque chose de « confortable » dans cet album qui le rend à la fois tout à fait agréable mais aussi un peu tristounet… Triste parce qu’il semble sorti d’une autre époque, d’une aire révolue du punk rock mélo à la suédoise. Comme si ce groupe de seconde zone, Atlas Losing Grip, en avait pris son parti et préféré se transformer en backing band d’un chanteur majeur de cette scène en déclin plutôt que de sombrer dans l’oubli…
[Mode rabat-joie : OFF]

Et alors ? So what ? C’est pas d’aujourd’hui que plus personne ne s’intéresse au mélo. Grand bien leur fasse avec leur post-machin-chose ! Ce disque est une pure gourmandise en mode régression, à l’époque baggy, Walkman® et planches à roulettes !
Tout amateur du genre, tout fan des regrettés Satanic Surfers se doit de se jeter sur ce disque. Certes il vaudrait mieux avoir apprécié la fin de ces illustres suédois que leurs débuts pour pleinement adhérer à ce très mélodique album. Pensez Fragments & Fractions et Unconsciously Confined.

Pour le reste c’est très classique, sans grande surprise ni grande prise de risque, plutôt mid tempo et dans les tons doux-amers côté mélodie, tout l’intérêt résidant donc dans l’aspect vocal et accrocheur du leader moustachu (bien aidé par des chœurs fédérateurs à plus d’un moment, « Closer To The End » par exemple). Même au mixage, les instrus semblent avoir été légèrement et volontairement mis en retrait. Toute la place ou presque est laissée aux variations du timbre tantôt écorché tantôt mélodieux du chanteur (« Different Hearts, Different Minds »), avec quelques moments parfaitement imparables (« Logic ») et propres à hérisser les poils sur les bras (« Bitter Blood »), notamment la chanson titre, « Unrest ».

Sûr que cet album, pourtant parfaitement maîtrisé, fera jaser les aigris et que les autres s’en taperont totalement. Mais finalement que lui reprocher d’autre que son aspect « vieil album de famille qu’on ressort au coin du feu » ? A charge aux autres, aux derniers fans ou aux p’tits jeunes qui découvrent le mélo aujourd’hui, de faire valoir un genre qui a encore de beaux moments à faire partager : la preuve est faite avec ce combo qui semble rôdé comme un coucou suisse alors qu’il a, en fait, à peine plus de 5 ans d’existence...

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