Atlas Losing Grip - Shut The World Out

Contexte :

Après deux démos (disponibles en téléchargement sur leur page myspace), les quatre suédois d’Atlas Losing Grip sortent enfin leur premier Long Play intitulé Shut The World Out, sur Bells On Records, désormais la nouvelle maison du skatecore international.

Chronique :

Depuis le split des Satanic Surfers (déjà un peu plus d’un an !) et les Millencolin qui n’ont toujours pas livré une suite digne de Life On A Plate, on ne pouvait pas dire que le skatecore suédois était en forme olympique. Mais ça na va pas durer. En effet, No Fun At All fera son grand retour discographique à la rentrée 2008 et les quatre gars de Venerea vont nous sortir quelque chose aussi d’ici là.
En attendant, du côté des formations qui ont eu une révélation en écoutant Hero Of Our Time ou No Straight Angles, un groupe, venu de la petite ville de Lund (la ville des Satanic Surfers), et formé en 2005, vient foutre une claque à tout le monde en cet été 2008. Avec ce Shut The World Out, Atlas Losing Grip nous offre une sorte de retour dans le passé avec un skatepunk/pop-punk tout droit sorti des glorieuses 90’s.

Le groupe combine tout ce qui a fait le succès du genre avec une réelle maitrise qui ne va pas sans rappeler les Satanic Surfers autant par le jeu de batterie ultra rapide et tentaculaire ( "Never Grow Apart") que par les riffs fast and furious avec option voix dynamique ("Nothing Has Changed"), les lignes de basse vrombissantes dignes du grand Tomek ("Arcarde Eyes"), ou encore des paroles engagées comme on les aime ("Farewellfare", "Decreasing Devolpement").
Comme si cela ne suffisait pas, Rodrigo Alfaro lui-même vient donner de sa voix sur l’excellente "Riding The Tube". Ça fait bien longtemps qu’on avait plus entendu chanter l’ancien boss des Satanic Surfers et ça fait du bien. Et tant qu’on est dans l’univers punk suédois, les quatre gras nous gratifient d’une reprise d’Adhesive, "Punk Is A Bunch Of Funny Haircut".

Quant à Stefan, le bassiste/chanteur, il n’a pas à rougir devant son mentor. Il se défend parfaitement comme on peut l’entendre sur "Decreasing Development". Il est aussi à l’aise dans ses envolées lyriques (putain de refrain !) que quand il force un peu plus sans en faire trop ("Nothing Has Changed") ou des deux manières à la fois ("The Scorn Of Others"). Les choeurs sont aussi présents faisant fortement penser à Bad Religion avec les oozin’ aahs ("Never Grow Apart").

A côté des bombes supersoniques, on a un joli lot de mid-tempos accrocheurs comme "Decreasing Development", "Affordable Solutions", "Parkinsun" ou encore "Tearing International Treaties". Un vraie queue-leu-leu de hits en puissance !
Au niveau des paroles, celles-ci traitent entres autres de l’amitié ("Never Grow Apart" c’est évident : "I will always be there for you, take my hand and I’ll help you through") de la situation désespérée de l’Afrique sur "Decreasing developement" et de la dépendance aux jeux vidéos sur "Arcade Eyes" (un bruitage vers la fin digne d’un bon vieux Super Mario des débuts).

Seul regret : on aurait aimé que d’autres titres issus de leur première démo soient de la partie sur l’album tels "Staiying Green" ou "Stranded". En effet, "Never Grow Apart" est le seul titre issu de la démo. Mais bon, l’efficacité de l’ensemble de l’album comble de très belle manière ce manque. Et en bonus, les quatre morceaux de leur deuxième démo sont tous présents et un peu mieux produits (surtout au niveau de la voix) : "Farewellfare", "Riding The Tube", "Arcarde Eyes" et "All In Vain").

En tout cas , le groupe vient de pondre l’album de cet été voire même l’un des meilleurs de skatecore de cette année 2008. Ce qui est sûr et certain, c’est qu’au fil des années, si tout va bien on l’espère, Atlas Losing Grip fera partie des plus grands.