Rat Attack

Rat Attack >> From The Sewers We Rise EP

Contexte :

Aller presque chaque semaine à des concerts fait mal au porte-monnaie. Parfois on se motive même si les groupes présents nous sont presque inconnus. Ce fut le cas le soir où j’ai découvert Rat Attack. Le groupe tournait alors avec The Computers, groupe anglais lui aussi, mais qui connaissait déjà une renommée un peu plus prononcée. Après un concert de haute volée, impossible de repartir sans cet EP à la pochette déjà bien attrayante.

Chronique :

Et bien en voilà une bonne idée ! Je suis bien obligé d’avouer dès le début de cette chronique à quel point cet EP de Rat Attack a squatté ma chaîne hi-fi pendant un long moment.

Tout commence avec « Plastic Industry » qui dévoile d’entrée toute la puissance du combo. Les riffs de gratte se veulent rockin’ hardcore à la manière d’un Akimbo et la batterie cogne sévère. Si je devais d’entrée placer Rat Attack musicalement parlant, je les mettrais à la croisée d’un Gallows et d’un Have Heart. Le chant de Drew est placé stratégiquement de telle sorte qu’à chaque cri, gueulante ou sing-along, l’auditeur se sent obligé de lever le poing.

La prod est juste parfaite pour le style. Le son est ultra crade, la gratte semble gonflée comme les muscles d’Alain Bernard, mais du coup une puissance incroyable se dégage. Seul « Up To The Blue » ne bénéficie pas de la même production, visiblement du moins (peut-être est-ce un effet volontaire) et perd énormément d’intensité par rapport au reste de l’EP, et ce malgré un titre extrêmement bien écrit encore une fois.

Les influences de Rat Attack se trouvent majoritairement du côté hardcore. Que ce soit musicalement (la double-pédale de grosse-caisse, le chant peu mélodique…) qu’au niveau des textes, avec par exemple « Plastic Industry » où est cité Ian Mckaye, l’ex-chanteur de Minor Threat. Mais impossible d’enlever les riffs de guitare qui se veulent furieusement rock’n’roll. Ces derniers sont d’ailleurs l’un des gros atouts du groupe. Même si je peine à trouver le moindre défaut. D’autant plus que la galette se termine par le meilleur titre : « Media talk ».

Et quel titre, avec cette partie limite métal d’une puissance à en faire passer Converge pour du Chantal Goya. A chaque écoute c’est le même scénario ; impossible de rester en place. La caisse claire cogne, la basse vrombit et les gueulantes de Drew sont toujours aussi impeccables, sorties des tripes, de l’entrejambe ou de je-ne-sais-où.

Cet EP m’a tout simplement bluffé. Si aujourd’hui je l’écoute un petit peu moins que lors de mon acquisition, à chaque fois j’ai l’impression d’en prendre plein la tronche. De la puissance, de la puissance et encore de la puissance. Ça donne envie de taper du pied et de fracasser des murs, et bordel ça fait du bien ! Oubliez ce nom de groupe un peu ridicule et écoutez donc ce From The Sewers We Rise, en attendant un plus long méfait qui nous fera à coup sûr tourner de l’oeil !...

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