Diego Pallavas

Diego Pallavas >> Expédition Punitive

Contexte :

Un mois à peine après la sortie de son split avec The Attendants, Diego Pallavas, meilleur groupe de punk-rock spinalien après No Milk, publie "Expédition Punitive", son troisième album à la pochette classieuse et aux gros riffs no future, qui rappelle à toute la France qu’il faut « venir voir dans les Vosges comme on est bien… y’a un bar pour 30 000 crétins ! ».

Chronique :

La recette du trio au chanteur gominé reprend à peu près la même formule que sur son précédent opus : du punk-rock explosif avec des paroles en français, dont l’écriture chiadée rappelle les grandes heures de l’ère alternative (Les Rats, Les Cadavres, Parabellum…), et un petit relent de rock’n’roll comme chez les Ramones qui colle assez bien avec un artwork BD, à mi-chemin entre Frank Margerin et l’Equipée Sauvage.

La voix, toujours aussi particulière, reste la marque de fabrique du groupe reconnaissable entre mille. Et l’impression générale laissée par cette "Expédition Punitive", en plus de l’énergie, est celle de l’unité et de la cohérence, soutenues par un songwriting de tout premier ordre qui confirme qu’on n’est pas obligé de se cacher derrière la langue de Shakespeare pour faire de la musique de sauvages qui sonne.

Mais l’unité n’exclue pas la diversité, et le groupe, tout en restant sur un tempo soutenu, réussit à varier les plaisirs en alternant classicisme keupon avec des chœurs de bistrot (« Anus Horribilis »), garage punk vintage à la Trashmen (l’excellente « Expédition Punitive ») et titres plus tranquilles, plus relax, à la limite de la ballade (« Trébucher Dans l’Esclandre »), mais toujours chargés d’une putain d’intensité qui dessine la frontière entre les très bonnes formations comme Diego Pallavas et le tout-venant des combos qu’on voit jouer tous les soirs dans les bars d’ici et d’ailleurs.

Après, on ne va pas dire que Diego Pallavas est un groupe révolutionnaire, ni qu’il atteint le niveau de précision chirurgicale d’un Justin(e), ni qu’il a la puissance de feu d’un Street Poison, mais franchement, le trio vosgien n’a à rougir ni de son talent (certain), ni de sa plume (proche de celle des meilleurs), ni de sa technique (parfaitement maîtrisée), ni non plus de sa production (toujours à la hauteur).

Et de « Ma Claque » (ses clapclapclap irrésistibles) à « Comment Tu T’appelles » (raaahhh ce break à 1’45 !), en passant par « L’Ordre Du Pire » et ses paroles vindicatives, Diego Pallavas confirme que vingt ans après la grande époque des légendaires PKRK, la Lorraine a remis la main, du côté d’Epinal, sur un groupe punk de toute première catégorie.

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