Mighty Mighty Bosstones (The) - Ska-Core, The Devil And More EP

Contexte :

Premier disque sorti sur une major par le gang de Boston début 1993, après deux opus chez Taang ! Records, ce bel EP arrive dans les bacs à peine deux mois avant leur troisième long, Don’t Know How To Party. Tour de chauffe ?

Chronique :

Ahhhh, le tissu écossais des costards des Mighty Mighty Bosstones… tout un programme. Car ce groupe, en plus d’avoir quasiment inventé un genre musical, a pensé à soigner la dégaine, simplement parce que ça fait aussi partie du show !

Ska-Core, the Devil And More ! Le terme est lancé. Cet EP sonne comme le manifeste de l’octet du Massachussets. Sept titres (un caché), dont quatre reprises qui posent des jalons comme il faut, là où il faut. Alors oui, les aficionados de Derrick Morgan ou de Susan Cadogan peuvent passer leur route. The Mighty Mighty Bosstones c’est du lourd, du costaud, du gueulard, du qui boit d’la Guinness avec du Picon.

Côté reprises, ils ont choisi du qui bute, du qui tape, pas du romantico-sentimental : Minor Threat avec « Think Again », totalement hardcore, directe dans ta gueule, Angry Samoans, groupe américain de la fin des 70’s un peu obscur pour un p’tit français, avec « Lights Out », même calibre, même violence, et « Police Beat » de SSD (Boston, début des 80’s), où Dicky Barrett hurle comme jamais, s’approchant des limites du metalcore. A cette époque, les Bosstones sont clairement ska-core, pas ska-punk.

La quatrième cover nous emmène vers d’autres horizons. Direction Kingston pour une version rugueuse mais fidèle d’un standard des Wailers, ultra repris depuis : « Simmer Down ». Le tempo s’est calmé, le contretemps a pris toute la place et Barrett a bouffé une pastille vosgienne histoire de soigner ses cordes vocales. A la fois classe et sportswear.

Et pour finir, une version live de « Drunks and Children » rebaptisée « Drugs And Kittens », collée à « I’ll Drink to That » sur la même piste, suivie après une demi-heure de silence par « Howwhywuz Howwhyam » pour clore un disque qui ne contient qu’une seule compo inédite mais qui, bon dieu, est sacrément bien gaulé.

Mighty Mighty Bosstones (The)