Bastard Suns (The) - Here Come The Suns

Date de publication : 5 mai 2009 par Vince

Contexte :

Voilà encore un groupe américain totalement inconnu dans nos contrées hexagonales. Et pour cause, pas réellement de label, évidemment pas de distribution, et pas de tournées non plus, pour l’instant. Pourtant, bordel que ce deuxième album vaut le détour !...

Chronique :

Si je vous dis « Never Say Die », « Irish Drinking Song » ou « Pirates of The Whiskey Sea », vous me dites ? … Dropkick Murphys ? Et nan, il s’agit bien de The Bastard Suns, quintet d’Atlanta branché street-punk à boire, reggae et ska.

La filiation avec leurs ainés de Boston est évidemment incontestable. « Never Say Die » rappelle fortement le Do Or Die que Dropkick Murphys scandait à ses débuts, lorsque Mike Mc Colgan occupait le poste de chanteur. La voix de Clay est d’ailleurs très proche de celle du premier frontman des bostoniens qui ont inspiré plus de la moitié du skeud. « Oh Celina », ballade irish punk est absolument dans cette lignée, avec des couplets calmes, et des refrains plein de chœurs et d’entrain, de ceux que l’on entonne dans un pub, bras-dessus bras-dessous avec une bande de pochtrons. Du genre que Flogging Molly, l’autre référence dans le style, n’aurait pas renié. Je ne vous parle même pas de « Irish Drinking Song » ou « Pirates Of The Whiskey Sea », parce que là la gémellité est presque trop flagrante.
Et puis on a droit aussi à des choses plus rapides, plus violentes, comme « Away Away Away » vers la fin, ou « We’d Go For Broke », à la fois punk destroy et ska, faisant ainsi parfaitement la transition avec l’autre influence majeure du groupe, les défunts Sublime.

Car oui, le trio de Bradley Nowell a fait bien des émules dans le genre qui fusionne ska, punk et reggae. « Hold Fast » par exemple, pourra rappeler « What I Got », le côté bluesy en moins ou même « The Ballad Of Johnny Butt » des Californiens. Pareil pour l’excellente « R.I.P », balade ska au phrasé ragga magnifique de finesse qui fait figure de hit de l’album.

On pourrait se dire que le mélange des deux influences n’est pas très heureux, puisque Sublime et Dropkick Murphys sont des groupes très différents, mais même pas. Ça donne même une sorte d’originalité au son de Bastard Suns, porté à bout de cordes vocales par la superbe voix de Clay.

Enfin, le quintet nous envoie une petite reprise bien sentie, pas de Operation Ivy ou de NOFX, trop banal, mais des papys de Dire Straits avec une superbe adaptation ska-punk d’un de leur meilleurs titres, « Walk Of Life » qui sent bon le rêve américain...

The Bastards Suns n’invente pas la machine à cambrer les bananes avec cet album gorgé de soleil, mais réussit au minimum le pari de capter l’attention pendant plus de 40 minutes et de donner bien du plaisir à ceux qui aiment quand le punk-rock braillard fornique avec un son venu tout droit des plages de Jamaïque. Une vraie réussite...

Biographie du groupe


Bastard Suns (The)



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Note : 16 / 20

Année : 2009

Durée : 44 minutes

Label :

Du Son : SOUND

Tracklist :

01. Never Say Die
02. Oh, Celina
03. Wed Go For Broke
04. Hold Fast
05. Walk Of Life
06. Irish Drinking Song
07. S.B.M.T.
08. Pirates Of The Whiskey Sea
09. R.I.P.
10. Who The Fuck
11. Away, Away, Away
12. What Have We Won