Jaya The Cat -
Basement Style
Date de publication : 17 février 2009 par Vince
Contexte :
Premier album de Jaya The Cat, « Basement Style » a été enregistré alors que le groupe n’était encore qu’un trio de la région de Boston. Quelques musiciens additionnels étaient venus leur prêter main forte sur cet album qui est sorti sur Gold Circle Records. De cette première formation seul Geoff, le chanteur, a survécu…
Chronique :
J’avais tardé à l’acheter ce disque. Je m’étais dit qu’il s’agissait probablement d’un brouillon pour les albums suivants, un peu à l’image du premier Rancid. Evidemment, j’étais à côté de la plaque et leur show de janvier 2009 m’a convaincu de réparer cette méprise.
Discographiquement, tout avait donc commencé en 2001. Et les jalons du reggae-punk-ska de Jaya The Cat étaient bel et bien posés. En quelques titres, le trio rappelait à notre souvenir The Ruts et Operation Ivy. Déjà, le son était à la hauteur de ses ambitions artistiques. Déjà, les compos montraient une réelle envie de faire un truc neuf à base de vieilleries. Et déjà, la voix de Geoff devait marquer les esprits.
Jaya The Cat avait aussi déjà pensé à inviter des amis pour compléter une formation un peu brute. Un clavier, quelques platines... Et une façon de scander les paroles parfois à la limite du hip-hop.
Les titres reggae-punk étaient magnifiques, à l’image du planant puis violent « Dominant Paradigm » aux beats implacables et au phrasé métronomique. « State Of Emergency » et sa version dub en fin d’album confinaient d’ailleurs aux chef-d’œuvre. La maîtrise du reggae était proche de celle de Lee Perry, celle du punk-rock proche de Tim Armstrong et de Joe Strummer.
Les titres ska-punk sortaient du même tonneau. « God And State » pour n’en citer qu’un, était un peu le « Time Bomb » du disque. Le style de morceau totalement tubesque et maîtrisé d’un bout à l’autre. Et « Forward », dans le genre, passait presque pour du Sublime.
Les amateurs de gros claquements de basse pouvaient aisément se replier sur « The Bottle And The Cross », vers le début du disque, mais tout au long des 18 chansons, ils ne devaient trouver que de la très très grande qualité.
Un seul reproche pourra aujourd’hui être fait à ce groupe fondamental. Que leurs disques soient encore trop difficiles à trouver. Car quand on évolue à ce niveau d’excellence, il faut penser à la diffusion de la bonne parole à travers le monde. Une chronique à l’imparfait pour un disque qu’on aurait tort de ne pas considérer comme actuel.
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