Antillectual + Expect Anything @ Soap Box (Nancy)

Nom de Zeus ! Ce jeudi soir il va falloir déjouer les plans du programme télé car ce n’est pas vers le futur que nous allons retourner mais vers le Soap Box ! Ce soir en plus j’ai la chance de pouvoir me faire véhiculer, et peu importe que la voiture soit ou non une Delorean, je ne risque pas de cracher dessus. Car, contrairement à d’autres, là où nous allons on a besoin de routes...

Sur place c’est loin d’être la foule, après tout il ne doit être que 21h15. Cependant, malgré l’affiche alléchante, la salle ne se remplira plus mieux au fil de la soirée, à croire que le public, lui, est encore en grève ce soir. Ce sera donc entre une vingtaine et une petite trentaine de personnes qu’Expect Anything, un groupe face auquel on peut s’attendre à tout (ahah), entrera en scène.

Chemise de bûcherons et set-list sur assiettes en cartons (ça c’est la classe), la bande fait dans le screamo (sûr que là on n’a pas eu de problème de retour avec le chant), pas trop ma came donc, même si sur les premières minutes ça passe plutôt bien. Enfin bon pas de quoi me faire changer d’avis sur ce style non plus donc ne cherchez pas ici quelque avis constructif ou instructif sur la chose, je ne pourrais pas vous en donner (qui a dit comme pour le reste ?). Entre 30 et 40 minutes de jeu pour les nancéiens avec une petite reprise de « Beat It » sur la fin ? Ah bah non en fait (dommage ça aurait pu être marrant).

Au tour d’Antillectual de faire entendre sa voix. Là où les cinq gaillards de Expect Anything la jouait serré sur scène, le trio prend ses aises, s’avançant un petit peu vers le public, qu’il invitera d’ailleurs à en faire autant. Après les quelques deux ou trois mots français de rigueur, c’est la très bonne « Testimony » qui entamera le set suivie de près par « Friendly Fire » ainsi que « Raisedfistfuckyou » sur laquelle le bassiste nous offrira une gueulante de toute beauté, émouvante, sur le passage presque a capela. Petit constat après ces premiers titres : le son est franchement bien foutu et carré, du moins par rapport à ce que la salle permet, je ne sais pas s’il s’agit de mes nouveaux bouchons d’oreilles (qui, oh bonheur, ne se contentent pas de masquer les aigus mais atténuent le son sans perte de fréquence) mais en tout cas je suis assez agréablement surpris par ce rendu sonore.

Peu de temps est laissé à la parlote, ce qui n’empêchera pas quelques blagues du genre « Vous pouvez écoutez ce titre sur my####e, mais bon on dit que my####e c’est pour les punks stupides donc… » (quel que soit notre avis sur la question, ça fait sourire). Les hollandais enchainent donc titres sur titres, si bien qu’on en loupe parfois même la transition. Au menu on notera quelques nouvelles tunes en plus de celles alternativement piochées sur les deux albums. Ce qui n’empêchera pas le set de ce limité à 13 titres. Et ce sera « Sponsorship For Life » qui clôturera la fête avant que le groupe nous fasse espérer une petite prolongation qui ne sera en fait qu’une outro. Pas de rappel donc, il faut dire que vu la chose se révèle particulièrement ardue ce soir vu le peu de monde dans la salle.

Une faible affluence qui aura été le seul point noir de cette soirée (ce qui du coup le rend encore plus dommageable), la faute au froid dirons-nous. Retour au chaud sur Nancy où l’on peut constater que la grève à belle et bien prit fin comme le démontrent les quelques dames court-vêtues qui attendent le bus… Euh comment ça c’est pas le bus qu’elles attendent ?