Doberman - Especial, 10th Anniversary The Best Album

Date de publication : 11 janvier 2009 par Vince

Contexte :

Trois albums, deux maxi et dix années de bons et loyaux services. Voilà un prétexte pour faire la fête en publiant un best-of de 17 titres qui prouve, s’il le fallait encore, que le Japon est en matière de ska l’un des spots (comme disent les jeunes) les plus excitants du moment.

Chronique :

Ça démarre fort cette affaire, très fort même. Avec « Leap For Joy », absolument à se taper le cul par terre tellement c’est ultra efficace. D’abord des tambours qui tapent, puis un monologue en japonais, un claquement de basse et paf dans ta gueule, c’est parti avec une section cuivre apocalyptique. Un conseil mes amis, filez voir le clip sur un site de vidéo que je ne citerai pas pour bien vous rendre compte. Un quasi-instrumental du niveau d’un très très bon Tokyo Ska Paradise Orchestra, à 100 à l’heure, avec à peine de quoi respirer. Ça se calme légèrement sur la suivante dont le titre est illisible puisqu’écrit en japonais, mais la qualité est toujours la même. On dirait que c’est beaucoup plus calme sur la troisième… Et ben non, c’était un piège ! Après quelques notes cool, le tempo s’accélère car les neuf nippons tiennent à leur réputation de nouveaux papes du ska revival. C’est plus punk que du Tokyo Ska, mais plus ska que du Kemuri. Vous voyez le truc ? Pas grave.

Si vous voulez comprendre ce qu’est le « ska revival » et que vous ne connaissez ni The Busters, ni No Sports, ni Skaos, vous pouvez directement vous brancher sur la piste numéro quatre. C’est ça le ska revival. « Uptempo ska » comme ils disent du côté de Rude And Visser (AKA Mr Review). Impossible de s’endormir là-dessus. Ça s’énerve grave sur la chanson suivante et c’est toujours à base de contretemps, de cuivres, de claviers classieux discrètement posés par derrière, et le chant en japonais est à la limite de la perfection (il faut dire que j’aime particulièrement le japonais, la langue).

Le disque est bien équilibré, entre le très rapide et le (un peu) plus calme, entre le chanté et l’instrumental. Et comment résister à cette tuerie intitulée « Moonstruck Drunker », petite pépite qui file comme une météorite à la vitesse d’un atemi en pleine carotide. Solo de trompette, solo de sax, solo de clavier, des breaks, une batterie de métronome et quelques onomatopées pour haranguer les foules. Puis un superbe « Doberman Ska », tiré de leur premier 5 titres, où la guitare solo virtuose répond à une section rythmique endiablée.

Les esprits chagrins pourront toujours dire que ces gars-là n’ont rien inventé et qu’en Allemagne, des groupes jouent comme ça depuis près de 20 ans. Ce qui n’est pas tout à fait faux, mais pas tout à fait vrai non plus. Car si le style revival avait été popularisé à l’aube des 90’s chez nos amis teutons, force est de constater qu’aujourd’hui ils l’ont un brin laissé tomber, en tout cas à ce niveau de qualité. Doberman n’invente rien mais reprend les mêmes ingrédients pour en faire sa tambouille à lui, goûteuse, relevée, épicée, avec ce qu’il faut de gingembre et une cuisson pile poil pour ravir nos exigeantes papilles auditives.



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BIOGRAPHIE DU GROUPE


Doberman


Note : 17 / 20

Année : 2008

Durée : 71 minutes

Label : P-Vine Records / Control Records

Du Son : SOUND

Tracklist :

1. Leap For Joy
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9. Dog Fight
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11. Bella Ciao
12. Rain-Rain
13. ***
14. Moonstruck Drunker
15. Doberman Ska
16. On The Beach


*** -> titre en japonais