Kid Dynamite

Publié le 27 octobre 2008 par Braddy

La carrière de Kid Dynamite a beau se dérouler à la toute fin des années 90, elle a pourtant tout de l’épopée des premiers groupes de hardcore du début des années 80. Une décision commune de remettre les choses en place dans une musique qui n’est plus que l’ombre d’elle-même, un DIY à toute épreuve, une fulgurance et une efficacité dans la composition (deux albums, un split-CD et une compil de raretés posthume) et dans la durée d’existence (3 années). Le spectre de Minor Threat n’est pas très loin.

Après le split du groupe Lifetime en 1997, son guitariste Dan Yemin, accompagné de son acolyte Dave Wagenschutz, se met en tête de monter un combo punk hardcore et de remettre au goût du jour une certaine forme du punk américain trop mis à l’écart ces derniers temps. Un hardcore sincère et fédérateur, simple et efficace, basé sur des sing-a-long faciles à retenir et des mélodies entrainantes, le tout avec une énergie positive, loin des clichés metal ou youth crew. Kid Dynamite voit donc le jour avec la venue du chanteur Jason Shevchuk qui apportera cette touche à la fois brute et mélodique dans la voix, fédératrice et positive dans les paroles. Le bassiste Steve Farell vient compléter le combo dans un premier temps, avant de laisser sa place à Michael Cotterman.

Après une démo qui atterrit dans les oreilles de Darren Walters de chez Jade Tree Records, le combo de Philadelphie sort son premier album, éponyme, en 1998. 19 titres dans l’esprit des meilleures années, entre Minor Threat, 7 Seconds et Gorilla Biscuits, qui marquent au fer rouge, comme la pochette, le début des années 2000 et le renouveau du punk hardcore.
Après un split-CD (2 compositions brillantes et une reprise de Black Flag) avec 88 Fingers Louie sorti chez Sub City Records, Kid D. enfonce encore plus le clou avec Shorter, Faster, Louder, en 2000, toujours chez Jade Tree. Pas besoin d’en dire plus. 18 titres de pur bonheur pour tout amateur de punk. Du neuf fait avec du vieux, sans repompage aucun. Le groupe sillonne les Etats-Unis avant finalement de rendre les armes à la suite du départ de Shevchuk, parti continuer ses études de cinéma.
Jade Tree sort en 2003 une compilation de raretés, face B, reprises, morceaux issus de la première démo (avec des lignes de chant différentes) ainsi qu’un live à la radio de Philadelphie, puis un DVD, Four Years In One Gulp, en 2006.

La réputation du groupe touche l’Europe un peu tardivement, après le split du groupe, mais laisse une marque indélébile dans la scène internationale, tant les groupes d’aujourd’hui les citent comme influence. Deux tributes ont d’ailleurs étaient réalisés en 2008, un français (Guerilla Poubelle, Flying Donuts, Sling69, Exit Wounds, Baxter, Greedy Guts, Astpai…) sorti chez Oni Red Chords, et un américain, prévu pour la fin de l’année.

Les différents membres ont continué de faire les beaux jours de la scène américaine. Jason Shevchuk monte None More Black (deux albums, un EP, une séparation et une réunion), Michael Cotterman rejoint Dave Hause (ancien roadie de Kid D., premier guitariste de Paint It Black) dans The Loved Ones (avant de quitter l’aventure, peut-être excédé par les délires personnels de Hause) et finalement Yemin et Wagenschutz (après une reformation de Lifetime pour le premier et un passage chez Good Riddance pour l’autre) forment Paint It Black, de loin le groupe le plus intéressant des trois.


La Discographie

2006 - Four Years In One Gulp DVD

2003 - Cheap Shots, Youth Anthems (compilation)

2000 - Shorter, Faster, Louder

1999 - Split EP w/ 88 Fingers Louie

1998 - Kid Dynamite

Les Chroniques
- ALBUMS / SPLITS


Shorter, Faster, Louder (2000)


Kid Dynamite (1998)

- COMPILATIONS


All Ages - A Tribute To Kid Dynamite (2008)