Sons Of Buddha @ Paris, Pub Saint-Hilaire

Date : 1er septembre 2008 par Seb-O-Matic

Pour célébrer la sortie de leur dernier excellent album, "Buddha Hates Us All", le trio décadent a décidé de prendre la route et écumer la France de rade en rade, de cuite en cuite et de pucelle en pucelle. Première étape : la tournée acoustique. Pour cela le trio n’est plus qu’un duo. Pat, le bassiste, qui officie également dans Bad Chickens et ISP, reste donc dans ses pénates histoire de se reposer avant de tourner avec 3 groupes en même temps. Ed, normalement chanteur des Unco et batteur dans SOB, prend donc place derrière la guitare acoustique, en compagnie de son jeu frangin Forest, qui lui est le bassiste-chanteur des Pookies (en hiatus, ou "i hate us"), et guitariste-chanteur dans SOB. C’est un peu comme un épisode de Plus Belle La Vie tout ça, j’espère que vous arrivez à suivre...

Première date de la tournée acoustique, et c’est pour la capitale, parce que c’est l’endroit que les SOB aiment le plus au monde, la preuve en une semaine ils y font deux dates ! Direction le quartier St-Michel, toujours classieux, toujours trop cher à moins d’être trader, et le pub St-Hilaire. Bonne surprise d’ailleurs que cette adresse, où on sert de la Guinness, à seulement 4,50 la pinte en happy hour (touche pas à ça Roselyne ou ça sera la rééévolution !!!), et où on sait la servir ! Déco bien sympa et ambiance rock’n’roll ce soir grâce à une programmation musicale qui va de Hot water Music aux Descendents en passant par les Unco. Le pub est blindé, à tel point que la foule en déborde telle la cellulite de la culotte de Jennifer Lopez. Les 4 ( !) serveurs derrière le comptoir sont débordés, la bière coule à flot. Petit retard pour le concert puisque chanter sans micro c’est pas forcément évident, il faut attendre le matos.

Ça commence, et comme le groupe s’assoit pour jouer, on comprend très vite qu’il faudra plutôt suivre la prestation sur l’un des écrans du pub. L’espace devant les deux frangins à lunettes (frangins à quéquettes ?) est assez restreint et d’ores et déjà envahi par une horde de fans chantant l’éponyme "Sons Of Buddha" a capella. Ça commence avec "Drunk Punk", qui, à la surprise générale, passe bien en acoustique ! Le morceau, bien énergique, le reste en version débranchée, et la voix mélodique de Motör Ed se prête bien à l’exercice. Juste derrière c’est le tube "I Hate Xmas", qui là aussi s’en sort avec les honneurs. Pour aider, les fans font les "lalalala" sur les parties mélodiques et accompagnent la guitare de Forest pendant l’exécution du riff. Ça le fait vraiment bien, cette chanson aurait tout pour être un putain de générique TV !

On a vu que la voix d’Ed passait bien, voyons voir maintenant Forest... Ah bah ça le fait aussi, et même plutôt super bien ! Il donne une nouvelle dimension à des titres phares comme "The Most Important Are The Smallest Signs" ou "Playing Suicide". Le public ne s’y trompe pas et met l’ambiance tout le long du set, en faisant les chœurs, réclamant un cul-sec de la part des artistes, ou en tapant dans les mains (pas toujours en rythme). Ceux devant apprécient, ceux au milieu peuvent continuer à trinquer en écoutant et en jetant un œil ou les deux sur les écrans. Ceux au fond attablés picolent tranquillement, le concert étant plus que secondaire. Quant à ceux en terrasse, bah ils doivent fumer. En tout cas ce set est une très bonne surprise, y compris pour les SOB qui s’avouent un peu surpris d’un tel accueil. Les compos du groupe passent donc sans souci aucun l’épreuve du live, avec tout de même plus de facilité pour les nouveaux morceaux, même si le final sur "Sons Of Buddha" vient mettre une grosse grosse ambiance puisque tout le monde chante.

Quelque chose comme 40 minutes d’un show finalement pas si intimiste et la soirée peut continuer. Les serveurs sont débordés malgré des prix qui sont redevenus "parisiens" à cette heure, et les conversations s’entremêlent un peu partout, jusque très tard.
On retiendra donc de cette soirée que Sons Of Buddha en acoustique, c’est quelque chose à voir et surtout à entendre, que le dernier métro en Gare d’Austerlitz est à 0H44, et que rentrer chez soi à pieds dans Paris peut vous amener de drôles de rencontres...



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