Sons Of Buddha -
Buddha Hates Us All
Date de publication : 3 août 2008 par Punkachu
Contexte :
On ne présente plus les Sons Of Buddha. En France du moins, le groupe est peut-être un des side-projects les plus fameux de la scène punk rock. Et côté projets parallèles ces trois-là savent de quoi ils parlent. Entre les emplois du temps des Unco, des Pookies, d’ISP, des Bad Chickens ou encore de La Procession Du Zombie Noir, les trois gugus ont encore le temps de pondre de quoi relancer une tournée pour le fun, avec de nouveaux titres à défendre et de nouveaux délires à faire partager.
Chronique :
Nouvel album, toujours Alex "petit foie" Borel aux manettes, trois ans après The Devil, The Unknown... le trio bouddhiste infernal revient prêcher la bonne parole : celle d’un punk rock sincère et direct, sans fioritures, sans discours enfonçant des portes ouvertes. Leur intégrité et leur implication dans la scène n’est tellement plus à démontrer que leurs vannes à 1 euros valent de toute façon tous les discours hardcore du monde.
"They come to party, seduce your little sister and rock harder than you !", affublés d’une étiquette de punk rock terrorists, de paroles parfois bien débiles, d’un artwork criard-dégueu-fourre-tout, Sons Of Buddha a donc tout ce que des zicos confirmés recherchent dans un side project, tout ce que le public en attend aussi : du fun, du second degré et de l’hommage aux influences de toujours. Ramones, Screeching Weasel et Descendents cite le groupe sur sa page ’mon espace’, ma foi ça vous cerne bien le topo. Chixdiggit ! n’est pas très loin non plus sur "Drunk Punk" qui ouvre le disque.
Côté paroles, les titres des morceaux parlent parfois d’eux-mêmes "I Hate Xmas", "Professional Hypocrite" (reprise des Pookies), "Psycho Pat", dédiée évidemment à Pat le bassiste amoureux de son van, merci Patrick !
On retrouve cette diversité naturelle qui faisait parfois la faiblesse du précédent effort. Le trio recomposé garde ici ses diverses facettes, mid tempo rigolos, titres plus speedés ("Watchtower Is Watching You"), penchants plus virulents aussi ; mais arrive à garder une plus grande cohérence. Le disque est globalement bien plus abouti que le premier album. On y dégote même quelques perles absolument indispensables. Avec "Playing Suicide", "The Most Important Are The Smallest Signs" est ainsi le titre clairement le plus accrocheur du disque, un petit bijou qu’on se repasse 10 fois de rang sans problème et qui fait penser à du Pulley des débuts, un côté émotionnel pas négligeable évoquant l’empreinte de The Pookies sur le songwriting du trio.
L’énergie propres aux formations en trio est des plus appréciables, la grosse présence d’une basse très tendue notamment ("So Tired" qui file des frissons). C’est encore une fois cette fausse simplicité qui fait mouche dans un groupe comme Sons Of Buddha ("Heartless Games"). Là où The Devil, The Unknown... faisait figure de caprice de stars, ce nouvel album apparaît plus appliqué, comme une synthèse de ce que le groupe sait faire de mieux. Tube sur tube sans prises de têtes, on a vraiment peu de choses à reprocher à ce disque.
En tout cas, et même si c’est pour s’entendre dire que "Buddha vous déteste tous !", c’est absolument inratable sur scène s’ils passent près de chez vous !
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