J’aurais Voulu @ Soap Box (Nancy)

Date : 21 août 2008 par Anarchibald

S’il y a bien un film sur lequel on peut compter l’été c’est bien Paris brûle-t-il ?, classique imparable de la télévision au même titre que Le Jour Le Plus Long (dommage qu’ils ne l’aient pas passé cette année, je l’aime bien moi, surtout le passage avec l’aviateur allemand et son magnifique accent… belge). Si je vous dis ça, c’est bien entendu parce qu’en ce jeudi 21 aout 2008, France 3 nous offre de nouveau ce classique du film de guerre riche en vedette de tous bords, une soirée pantouflarde en perspective donc… Sauf que ce soir un autre évènement récurrent se produit sur Nancy puisque J’aurais Voulu débarque une fois de plus au Soap Box, l’occasion pour moi de rompre la malédiction qui m’avait empêché de voir les colmariens au moins deux fois auparavant.

Ayant toujours autant de succès pour rameuter du monde, je décide de ne pas me presser histoire de ne pas avoir à glander trois heures tout seul comme un con. C’est donc vers 21h30 que je commence mon ascension vers le Soap Box, en prenant par la même un gros coup au moral lorsque je me rends compte qu’il fait déjà nuit à cette heure-ci alors que nous ne sommes même pas en septembre.

A l’intérieur, encore une fois, pour changer, des clowns ne se marcheraient pas sur les pieds... Une affluence ’relative’ qui me laisse le temps d’acheter un vinyle, le porter à ma voiture située à une bonne centaine de mètres de là, revenir, le tout sans que rien n’ait vraiment bougé du coté de la scène. C’est donc vers le bar que je me tourne. L’heure tourne elle aussi, mon restant de bière se met à faire de même au fond du verre histoire de passer le temps... Ah tiens enfin de mouvement du côté de la scène.

Ce sont les Patates Volantes qui doivent ouvrir le bal cependant il semblerait… bah que ce ne soit pas eux. Difficile d’en avoir le cœur net étant donné que je ne connais pas ce groupe et que les zicos sur scène ne se présentent pas (cela dit aux dernières nouvelles les Patates sont un quatuor alors que la nous avons affaire à un trio). Quoiqu’il en soit ça envoie vite et fort dès le début pour un son énergique bien agréable. Malheureusement on retrouve le même problème que lors du passage de Komptoir Chaos en juin dernier en ce même lieu, à savoir un retour trop faible sur le chant. Tant pis il faudra s’en contenter. Le set ne s’étend pas en longueur, il faut dire que les ’je-ne-sais-qui’ semblent pour l’instant avoir un répertoire assez réduit. Le show s’achève et je m’aperçois alors que la salle s’est bien remplie depuis mon arrivée. Le temps de le dire et hop tout le monde part prendre l’air (comprenez fumer une clope) laissant la voie libre jusqu’au bar.

Après un changement plutôt court c’est cette fois-ci bel et bien J’aurais Voulu qui entame son set. Le jeu est moins fonceur qu’auparavant cependant le chant est aussi plus audible que pour la première partie. Comme d’habitude on a de quoi prendre ses aises dans le pit, ce à quoi le groupe tentera de remédier avec l’habituel « vous pouvez vous rapprochez on ne mord pas », ainsi qu’en tentant de faire participer le public sur les chœurs en commençant sur « Choisi ». Cela dit ce n’est que vers la fin du set sur des titres tels que « Sans Trahir » que les spectateurs donneront pleinement de la voix. En attendant le groupe ne baisse pas les bras et tente de motiver ses troupes éparses en restant muet sur quelques chœurs histoire de réveiller l’ardeur du public. Cela marchera parfois bien comme sur « P.U.N.K. », d’autres fois moins comme avec « Le Feu Sacré ».

Côté tracklist le dernier album se voit offrir une place de choix avec une grosse demi-douzaine de titres comme « Rockeurs », « Kamikazes » ou « Rue Des Oubliés », alternant comme il se doit avec les morceaux plus anciens, à l’image de « Balle Tirée », et même avec une reprise de Renaud avec « La Bande à Lucien » sur laquelle le groupe sera cette fois-ci bien soutenu par le public.
Les tunes s’enchainent et soudain Jeremya quitte la scène, « ah c’est fini ? », euh en fait non il avait juste une grosse envie de pisser… Son guitariste de retour, le groupe chantera exceptionnellement en anglais puisqu’il reprendra « Gotta Go » de Agnostic Front, trouvant là encore une fois le moyen de rallier le public à sa cause avec des chœurs, des poings levés et même un petit pogo. Arrive ensuite « Nos Idéaux » qui achèvera le set sans même l’optique d’un rappel puisque les rangs déjà bien desserrés du public se déferont rapidement après le dernier accord, déversant une nouvelle fois les spectateurs sur le trottoir.

Une bonne soirée donc, malgré une affluence de vacances, et qui aurait pu s’achever dans la bonne humeur si en rentrant je n’étais pas tombé sur LE mec se garant juste devant mon portail alors que tout le reste du trottoir est libre... Mais ça c’est une autre histoire…



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