Beat Union - Disconnected

Date de publication : 11 août 2008 par Vince

Contexte :

Adoubé par John Feldmann, frontman de Goldfinger – il y a pire comme parrainage – Beat Union débarque avec son premier album, histoire de montrer aux Gallows qu’ils ne sont pas les seuls au Royaume-Uni à pouvoir faire un carton sur un label punk rock bourgeonnant, Science Records. Et disons que de la musique aux vêtements (ils ont tendance à s’habiller comme Joe Strummer et Mick Jones en 77), Beat Union est de ceux qui pensent que c’est dans les vielles marmites qu’on fait la meilleure soupe.

Chronique :

A la première écoute du disque, la grosseur de la production saute aux oreilles. C’est du propre, du carré, du débroussaillé sur les cotés, du "avec les cheveux à deux doigts du col". C’est pop/punk, un brin new-wave dans certains arrangements quand un clavier vient se poser par là. Evidemment, on pense rapidement aux Clash, mais on peut trouver dans Beat Union bien des influences, quasiment toutes british : Jam, Police, Undertones, Ruts, voire même des choses un peu plus actuelles comme Hard-Fi ou Ordinary Boys. Ceux qui ne supportent que le son craspec de Leftöver Crack peuvent d’ores et déjà aller se boire une bière, Beat Union n’est pas un groupe pour eux.

L’album alterne les titres pop/punk avec une belle efficacité, de « My Heart Starts Beating » à « Disconnected », de « Stay On The Line » à « She’s The Gun » en passant par « Calling » (vraiment excellente celle-là). Effectivement, c’est pas beaucoup plus violent que Jimmy Eat World, Blink 182 ou Simple Plan, mais c’est nettement moins potache et en tout cas beaucoup moins yankee (bon d’accord, Simple Plan ils sont pas trop yankees c’est vrai). Impossible d’imaginer que ces gars ne sont pas angliches. L’Angleterre coule dans leur musique, même si au niveau des paroles, on est plus dans des histoires de big love que dans des revendications sociales à la Ken Loach.

« Alors ce disque ? Il est correct sans plus ? » me direz-vous. Nan madame, il est mieux que ça pour deux raisons. Premièrement une, il y a une ghost track planquée à la fin de la galette (oui parce qu’une ghost track, en général c’est pas au milieu sinon c’est un peu con quoi). Et quelle ghost track ! A la limite c’est n’importenawak de planquer un titre pareil. C’est en fait la version reggae/dub/punk de « Can’t Stop The Radio » et là on se croirait sur un enregistrement du Clash période « Sandinista », ou alors sur un « White Man In Hammersmith Palais ». On pense aussi aux plans reggae des Burning Heads bien de chez nous. La grosse classe ! Et deuxièmement deux, le niveau du disque est rehaussé par un single absolument imparable : « Pressure Zone ». Trois minutes de pur bonheur punk-rock-dansant (si ça existe). La production est énorme, carrée comme une part de Kiri, les arrangements reggae et les cuivres dans la dernière minute sont totalement jouissifs.

En somme « Disconnected » n’est certes pas le disque de l’année, mais « Pressure Zone » est à mon avis l’un des tous meilleurs singles de 2008.



Copyright © 2003 - 2008, punkfiction.propagande.org. Tous droits réservés.
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.

BIOGRAPHIE DU GROUPE


Beat Union


Note : 16 / 20

Année : 2008

Durée : 37 minutes

Label : Science Records

Du Son : SOUND

Tracklist :

1. Disconnected
2. Pressure Zone
3. My Heart Starts Beating
4. Dancing In Our Sleep
5. All On My Own
6. Stay On The Line
7. She Is The Gun
8. Can't Stop The Radio
9. Jonny Loves JoJo
10. Don't Have Love
11. Calling