Dropkick Murphys - The State Of Massachusetts

Contexte :

Premier (et pour l’instant seul) single du majestueux The Meanest Of Times, The State Of Massachusetts aura attendu le début 2008 pour débarquer dans les bacs. Produit, comme son parent, sur le propre label du groupe, à savoir Born & Bred, la galette ne sera néanmoins distribuée que via Coocking Vinyl et donc exclusivement en Europe. Le tout étant disponible en simple CD ou sur un 7 pouces… vert évidemment.

Chronique :

De tous les titres présents sur The Meanest Of Times c’est avec une évidence flagrante que « The State Of Massachusetts » s’imposait comme LE single de l’album au jeu du « s’il ne devait y en avoir qu’un ». Après tout comment résister à ce rouleau compresseur où il est impossible de ne pas lancer le poing sur les « hey ! » jetés sur le refrain accrocheur assimilé dès la première écoute. De même comment échapper à sa rythmique menée de front par l’accordéon, la flute et surtout le banjo, véritable leader du morceau avec son riff inoubliable dont on se délectera aussi bien sur l’intro, au cœur, ou en conclusion du morceau.

Une petite bombe qui n’arrive pas les mains vides, puisque cette galette contient pas moins de 3 morceaux supplémentaires, 3 b-sides qui se retrouveront sur la version deluxe de The Meanest Of Times, dont l’artwork est d’ailleurs très voisin avec celui de ce single.

Contrairement au premier titre faisant la part belle aux attributs celtiques du gang, « The Tick Skin Of Defiance » ainsi que « Breakdown » laissent de côté flute, banjo, accordéon, bag pipe et autres, pour un jeu plus classique. La première se base sur un riff aux accents rock offrant une accélération croissante lors de son exécution. La seconde en apparence tout aussi énergique, joue elle, la carte de l’émotion sur les chœurs soudés en bloc. Au final les deux titres livrent un son dans le pur jus des bostoniens, l’affaire est rondement menée sans pets de travers, l’écoute plus qu’agréable. Cependant il manque le petit quelque chose pour rendre ses deux chansons inoubliables dès la première écoute, au même titre qu’un « State Of Massachusetts », « God Willing » ou qu’un « Famous For Nothing ».

Le dernier morceau ne sera pas tout à fait inconnu, puisqu’il s’agit de « Forever », déjà présent sur l’album Sing Loud, Sing Proud mais livré ici en version acoustique. Après tout ce n’est pas plus mal puisque la tune peut alors lever le pied tout en s’offrant par ailleurs un côté plus traditionnel avec un piano au premier plan, une flute plus présente (dont les passages en solo pourront presque faire penser à du… Jean-Jacques Goldman ( !)) et une batterie ne faisant son apparition qu’en milieu de chanson et dont le rôle sera forcement plus discret que sur l’original.

Un très bon single qui essaye d’offrir une vue d’ensemble du groupe entre ses passages plus traditionnels teintés de vert, et son street-punk plus classique ou assaisonné à la sauce celtique. Une galette peut-être pas indispensable mais agréable et après tout c’est bien là l’essentiel.