Hives (The) -
Tyrannosaurus Hives
Date de publication : 27 juillet 2008 par Vince
Contexte :
Près de trois ans après la compilation multiplatinée « Your New Favourite Band », les cinq Suédois, classes comme George Clooney dans « Ocean’s 11 », étaient de retour avec leur premier album sorti dans le giron de l’ogre Universal... Malgré les grincements de dents de Burning Heart, le label historique qui les a vus éclore...
Chronique :
The Hives au moins c’est un groupe, tu poses leur nouvel album sur ta platine et direct, le truc te semble familier. Comme si tu retrouvais un vieux pote après pas mal d’années d’absence : tu lui tapes dans le dos et tu lui sors des vannes de fesses.
La méthode est toujours un peu la même mais elle est une fois de plus ultra efficace. Là, le groupe nous balance d’emblée « Abra Cadaver », un titre garage-punk bien speed d’une minute trente, puissant, direct, droit au but comme un Benzema des bons jours. The Hives maîtrise bien la vitesse de son rock’n’roll vintage, pas de doute là-dessus. « Two-Timing Touch And Broken Bones », « No Pun Intended », « Love In Plaster » sont des titres dans cette veine, celle qui réussit parfaitement la synthèse entre 77 et les 50’s, entre Damned et Chuck Berry.
Mais The Hives c’est aussi l’extraordinaire capacité du fantomatique Randy Fitzsimmons à écrire du rock totalement déglinguée, avec des structures qu’on ne voit nulle part ailleurs, des breaks par-ci, une accélération par là, c’est lent, puis c’est speed, mais jamais ça ne ressemble à un délire expérimental indigeste. A ce titre, « A Little More For Little You », « See Through Head » ou l’excellente « Dead Quote Olympics » marquent des points.
Les esprits chagrins pourront toujours dire – et ils auront certes raison – que lorsque The Hives ralentit le tempo et balance des morceaux un peu trainards comme « Walk Idiot Walk » ou « Diabolic Scheme », on s’ennuie un brin, mais sur l’intégralité des 12 titres, c’est une réelle impression de réussite qui se dégage.
En passant chez Universal, le groupe a su garder sa fougue et son envie de faire un rock’n’roll foutrement jouissif, et Pelle, le chanteur, a su garder sa mèche sans pourtant avoir l’air con d’un emo-kid aux envies suicidaires.
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