Briggs (The) - Back To Higher Ground

Contexte :

Il aura fallu deux ans au groupe de L.A. pour répondre aux attentes déclenchées par l’EP Leaving The Ways et offrir ainsi son troisième album, le premier sur Side One Dummy. Deux années durant lesquelles le groupe semble avoir trouvé le remède à la malédiction frappant leur poste de bassiste, en la personne de Ryan Roberts.

Chronique :

Ne vous fiez pas trop à la photo très sobre et stylée mainstream du genre « nouveau groupe classe à la mode qui fait vendre » servant de pochette au skeud, mais regardez plutôt du côté du petit sticker promo apposé sur l’emballage : « The Briggs / Deliver huge punk rock anthems and sing along choruses / For fans of Dropkick Murphys, Bouncing Souls and Anti-Flag ». Et voilà tout est dit, finito, j’arrête la chro.

Bon allez comme il y a toujours des sceptiques autre part que dans les fosses (je suis sûr de l’avoir déjà sortie celle-là non ?), on enfonce le skeud dans la chaine, appuie sur play et…

… bim ! Du Sing Along ? En veux-tu en voilà ! Ca commence avec « Back To Higher Ground » qui doit faire trembler les murs en concerts tellement il est impossible de résister à l’envie de pousser la chansonnette là-dessus. Une pulsion qui nous reprendra souvent tout le long de l’écoute notamment avec des titres tels que « Song Of Babylon », lequel ajoute en plus une petite charge émotive sur le refrain de quoi humidifier les yeux en hurlant à gorge déployée : à n’en pas douter un des meilleurs titres de l’album.

Les Dropkick tu disais ? C’est vrai que le groupe de Boston n’est pas loin et, folklore et instruments celtiques mis à part bien entendu, on retrouve la même ambiance festive et salvatrice. Une atmosphère qui atteindra son paroxysme sur « Blacklist » où les chœurs prennent le contrôle et deviennent si entrainants qu’il est impossible d’arrêter la chanson.

La cadence baissera par endroit pour laisser place à des morceaux un peu moins déchainés mais tout aussi musclés comme « Maritimes Tragedy » et son côté presque pirate avec ces « oh oh oh » propagés par le chœur, aspect que l’on retrouvera un peu plus sur « Every One’s An Actor » avec le même type de backing mais surtout grâce à ce riff d’intro qu’on aurait pu retrouver chez Whiskey Sunday.
Lorsque le plus bas régime sera atteint on troquera la vigueur pour l’émotion. Si cela s’intègre bien avec des titres tels que « Harder To Stand », la transition est parfois moins évidente en particulier sur « Insane » qui, à la première écoute, casse un peu le rythme de l’album (surement parce qu’il s’agit d’un des seuls morceaux sur lesquels nous ne sommes pas titillés par nos cordes vocales). Cependant on oublie cela bien vite en enchainant avec « My Own Ennemy » où cette fois-ci on croirait entendre les Bouncing Souls sur le refrain ce qui est loin d’être désagréable.

Pas de course pieds au plancher, ici la vitesse est maitrisée ce qui n’empêchera pas quelques bonnes accélérations, cela dit le groupe n’a pas besoin de cela pour montrer qu’il a des chevaux sous le capot. Ceux qui ne peuvent s’empêcher d’exposer la puissance de leur organe (au sens vocal du terme bien sur) en concert n’ont pas à douter : ce groupe est fait pour eux !