Kemuri - Principle

Contexte :

Avant-dernier véritable album studio de Kemuri, Principle est aussi celui du retour au Blasting Room Studio de Fort Collins où le groupe a enregistré ses plus belles réussites sous la houlette de Bill Stevenson qui revient ici derrière les manettes.

Chronique :

Comme pour Our PMA, le dernier album de leur carrière, je suis sur les fesses en voyant la qualité du digipack deux volets avec ce superbe artwork et ce livret contenant les textes en anglais et en japonais. C’est carrément le plus bel objet de ma collection. Il faudrait être inconscient pour télécharger un truc pareil tellement c’est beau à pleurer ! En plus les types ont oublié de faire de la musique de merde. Si le groupe est alors composé de cinq musiciens et d’un seul cuivre, les zicos additionnels, à la trompette et au trombone sont là pour solidifier l’ensemble et lui donner toute sa puissance.

Kemuri est toujours autant à l’aise dans les plans ska-punk speedés comme « I want to stay with you tonite » ou « We will meet you again » qui donne furieusement envie de danser le jerk sur de la musique pop, mais bon avec des docs quand même (et il n’est pas interdit de slammer non plus grand fou !). C’est un peu la marque de fabrique des grands groupes ska-punk mais les cuivres qui claquent avec une précision de chirurgien, ça a toujours tendance à faire monter le désir en moi (hum hum…). Là vraiment c’est au papier millimétré le truc, carré comme une part de Kiri disons.

Kemuri nous avait habitués à claquer en plein milieu de ses disques un morceau bien pépère… Ouais… bon et ben là y’en a deux ! Et c’est pas moi qui vais m’en plaindre ! Le premier s’intitule « You go » et ça n’est pas une chanson slave (ouah la vanne) mais bien un instru qui fleure bon la Jamaïque, et le deuxième c’est rien de moins qu’une reprise de Mr Bob Marley himself, « One love ». Qu’est ce qu’ils sont bisounours des fois les japonais. Elle donne envie de se faire des poutous et de se prendre par la main la chanson là !
Bon ne rigolez pas parce qu’après un interlude coolos il faut bien réveiller la baraque, ce qu’ils font avec brio (avec qui ?) sur « My white station wagon » et son p’tit refrain cuivré qui fait du bien par où ça passe. Et puis bien sûr quelques chansons 100 % pur punk qui klaxonnent comme « Reason to believe » ou « Things your smile gives », encore un titre qui fait bisounours mais bon des bisounours qui boivent de la bière donc ça va.

Un album qu’on va pouvoir considérer comme assez conventionnel si on veut faire sa mauvaise tête, mais qui donnera tout ce qu’il faut de plaisir un rien coupable à ceux qui apprécient les bretelles à damier autant que les épingles à nourrice.