Crime In Stereo

Crime In Stereo démarre sa carrière peu de temps après le passage dans le troisième millénaire, à Levittown dans l’état de New-York. Alors que la majorité des groupes qui émergent à cette époque donnent dans le métal ou l’emo-core à la mode, Kristian Hallbert (chant), Alex Dunne (guitare), Mike Musilli (basse) et Scotty Giffin (batterie) se tournent vers les sources de la scène de Long Island, un New-York Hardcore plus mélodique, pratiqué entre autres par Silent Majority, Kill Your Idols, Milhouse ou Inside.

Après leur premier concert en 2001, les quatre gars décident de faire appel aux services d’un deuxième guitariste en la personne de Shawn Gardiner, musicien actif au sein de la scène locale. En 2002, CIS enregistre une démo quatre titres qui sortira chez Brightside Records et qui leur ouvrira les portes du label emblématique de la scène NYHC : Blackout ! Records. Ils y sortiront en octobre 2003 un split avec Kill Your Idols puis leur premier album, "Explosives And The Will To Use Them", en janvier 2004. Le groupe entre dans la cour des grands avec ce premier opus, enchaîne les concerts avant d’être contacté par Nitro Records. Crime In Stereo solde son contrat avec Blackout ! avec l’EP justement intitulé "The Contract" en juillet 2005 avant de publier en octobre l’EP "Fuel. Transit. Sleep." , sur le label de Dexter Holland. Ces trois titres assoient un peu plus la réputation du groupe, qui peaufinera son deuxième album, "The Troubled Stateside". Sorti en avril 2006, cet opus s’avérera être l’une des sorties majeures de ce début d’année.

Désormais en quatuor depuis le départ de Gardiner, CIS a repris le chemin des salles de concerts, effectuant au passage quelques dates sur le Warped Tour 2006. Bridge Nine Records contacte alors le groupe lui proposant de produire le prochain album. Tout le monde s’attend à un retour à un son plus dur correspondant à l’identité habituelle du label, mais Crime In Stereo surprend encore son monde en 2007 avec la sortie de Is Dead. A nouveau à cinq avec l’arrivée de Gary dans le line up, le groupe affine encore un peu plus son style, ralentit et expérimente, livrant un opus plutôt déstabilisant (et pas que le titre) qui élargit son public autant qu’il le divise.
Et ce n’est pas l’étonnante initiative Selective Wreckage qui va arranger les choses. Ce disque sort lui, fin 2008 toujours via Bridge Nine, et est en fait une compilation de chutes de studio des sessions d’enregistrement des deux derniers albums, le chaînon manquant dans la transition stylistique qu’a opéré le groupe en trois ans.