Against All Authority

Against All Authority fait partie de ces groupes autour desquels règne une certaine discrétion, et ce malgré sa relative importance. Pour vous faire une idée il suffit de vous mettre en quête d’informations à son sujet, vous vous apercevrez que les résultats seront pour le moins limités. Certains argumenteront que ceci n’est que le triste sort d’un groupe agonisant voire déjà mort... et ils n’auront pas tout à fait tort car il est vrai que depuis la sortie du dernier opus, en 2006 (qui faisait déjà suite un à break), AAA ne donne plus guère signe de vie. On peut également dire que cette relative discrétion est directement liée au mode de fonctionnement du groupe, longtemps resté à 100% D.I.Y. .
En effet, dès sa création en 1992 à Miami, Against All Authority s’inscrit dans une démarche d’autoproduction en forte adéquation avec les opinions politiques et principes des membres d’alors, à savoir Danny Lore au chant et à la basse, Joe Koontz à la guitare, ainsi que Jason Letterman à la batterie et Allan Leavell au trombone.
Une volonté qui maintiendra le groupe dans une sphère d’influence limitée, ce qui ne l’empêchera pas de se faire un nom, mais qui se traduira également par 6 années de concerts et de skeuds autoproduits avec plusieurs EP et surtout un premier album Destroy What Destroys You paru en 1996. Le ska-punk énergique du groupe fera très vite mouche et ils signeront la même année un split avec un autre groupe en devenir : Anti-Flag.

Les tournées s’enchainant, il devient de plus en plus ardu de tout gérer, de la production jusqu’à la distribution, ainsi c’est à cette période que le groupe délaissera l’autogestion de A à Z en signant chez Hopeless Records ce qui permettra à ses membres de se concentrer plus intensément sur la musique.

En 1998 sortira All Fall Down, le premier fruit de ce partenariat qui donnera un petit coup de boost au groupe notamment grâce au regain d’intérêt que connaitra le ska-punk à cette période (c’est également en 1998 que Catch 22 sortira son emblématique Keasby Nights par exemple). Du coup le groupe enchaine les tournées sur 2 ans (dont une en Europe), prenant tout de même au passage le temps d’enregistrer un split avec The Criminals pour enfin sortir 24h Road Inside en 2000.
Alors que le groupe connait un franc succès, un break est subitement annoncé. Une longue période creuse commence alors et les seules productions sur lesquelles figureront le nom du groupe ne seront en fait que de fausses nouveautés comme la compilation de raretés intitulée Nothing New For Trash Like You parue en 2001, ou le Live at the Fireside Bowl de 2003 qui, s’il s’agit bien d’un véritable live, ne contient en fait que 6 titres enregistrés en 1995...

L’optique de voir le groupe remonter sur scène diminue de plus en plus en 2003 avec le départ de Marcio, le batteur du groupe. Ce n’est qu’en 2005, alors que l’on n’attendait plus de retour, que la flamme se ranime grâce notamment à l’arriver de Mack Proenze à la batterie et Alan Veronese à la trompette. La résurrection prendra la forme d’un split avec Common Ridder avant de déboucher sur un nouvel album : The Restoration Of Chaos And Order en 2006.

Malheureusement le groupe n’est pas au bout de ses difficultés et la tournée européenne prévu en 2007 se voit annulée lorsque Danny doit se faire hospitalisé pour de graves problèmes aux reins. Depuis c’est le silence radio autour du groupe dont certains considèrent qu’il s’est éteint au moment même du break de 2000.

Les Live Reports

28 septembre 2006 : Against All Authority + Sonic Boom Six + Guerilla Poubelle

Lieu : Batofar (Paris) Petite affluence ce soir devant le Batofar, on est loin de l’énorme queue (rigolez pas bande de tordus !) d’avant Leftöver Crack alors que l’affiche proposée est quand même de très belle facture. C’est un secret de Polichinelle : Guerilla Poubelle est en première partie, mais apparemment Polichinelle a bien tenu sa langue car la meute de kids suivant le groupe n’est pas présente. De retour (...) (Lire l'article...)