Comeback Kid - Turn It Around

Contexte :

Après une démo sortie six mois après la création du groupe, c’est en Mars 2003, que le combo nommé Comeback Kid (surnom de Bill Clinton), sort, chez Facedown Records, ce premier album intitulé Turn It Around, enregistré par John Paul Peters. Après la sortie de cet album, le groupe créé sa renommé dans le milieu du hardcore et enchaîne une centaine de concerts en Amérique du Nord et en Europe aux côtés de plusieurs pointures et à l’affiche des plus gros festivals.

Chronique :

Musicalement, Comeback Kid se tourne vers un hardcore assez basique, inspiré du milieu New Yorkais. Pour ceux qui ont découvert le groupe avec leur deuxième opus, il va sûrement être un peu plus difficile d’accrocher à cet album plus brutal avec des musiques qui pulsent à 100 à l’heure, entrecoupées de passages lents qui laissent place à des riffs plus lourds. La batterie surprend même sur certains morceaux quand la double pédale s’enclenche, appuyée par des guitares à grosse distorsion, démontrant à l’auditeur l’influence métal qui émane du groupe comme sur "Lorelei" et "Step Ahead". Seul "Operative World" apporte au groupe un peu de repos, avec un mid tempo et l’apport plus qu’appréciable d’une mélodie, ce qui est très rare sur cet album. A noter la merveille, appelée "Die Tonight", qui commence avec une guitare chargée d’émotion, qui laisse s’échapper une mélodie extraordinaire, et qui fait de cette chanson le véritable tube du disque.

Occupons nous maintenant de l’élément important de CBK : la voix. Aussi appréciable dès cet album, tant elle dégage autant d’intensité que de charisme. Supportée par des "gang vocals" énormes et d’une grande efficacité sur le refrain "Lorelei" au message très marquant. En effet, certes Scott Wade raconte ce qui lui a fait mal tout au long de sa vie, mais le plus important et qu’il appelle les gens à se relever et à se battre. C’est à partir de là que le nom du groupe s’explique, puisqu’il incite le monde à rebondir face à ses échecs.

Focalisons-nous brièvement de l’emballage de ce skeud au contenu efficace et au message humain essentiel est accompagné d’une jolie pochette représentant un homme se tenant le coeur pour empêcher son sang de couler. Là encore, l’esprit de Comeback Kid est reconnaissable et l’on peut définitivement dire que Scott Wade est le véritable moteur d’inspiration du groupe, son esprit torturé, écorché vif y étant pour quelque chose. On peut réellement se demander si l’homme sur la pochette (relativement belle et glauque au passage) ne serait pas carrément le frontman de CBK.

Comeback Kid nous montre qu’un album peut être un journal intime et peut servir de thérapie à travers les pensées et les émotions ressenties par le chanteur. Un hardcore efficace, brutal, qui défile avec une rapidité déconcertante. Si ce n’est pas encore fait il vous faut écouter d’urgence ces 13 chansons, facilement comparables à des coups de genoux dans les côtes...