The Accidents - Summer Dreams

Contexte :

Déjà un maxi huit titres et trois albums à l’actif du combo suédois en seulement cinq années d’existence. The Accidents avance à un rythme aussi affolant que sa musique, et ce Summer Dreams, sorti en 2007, n’est pas là pour déroger à cette règle. Energiques les Scandinaves ? Et pas qu’un peu mon neveu ! Voilà un album qui sent le souffre et la gomme brûlée à plein nez.

Chronique :

Quel plaisir d’avoir entre ses mains un nouvel album, de déchirer frénétiquement le film plastique qui l’emballe, d’allumer sa chaîne et d’insérer la galette à l’intérieur. On monte un poil le son, on s’assoie confortablement, on presse le bouton lecture de la télécommande et… Whoooooo !!! Comment ça tabasse ! Le premier morceau de cet album est tout simplement monstrueux, un concentré d’énergie qui ferait pâlir un fan des Dropkick Murphys (si, si, je vous jure !). Ces Suédois tournent à l’ovomaltine-redbull-amphètamine, ce n’est pas possible autrement. Leur punk’n’roll teinté de rythme country déboule à 100 à l’heure et donne une furieuse envie de tout retourner. Le quatuor avale le bitume pied au plancher, l’aiguille bloquée dans le rouge ! Certes, le groupe d’Örebro n’invente rien, et on a déjà entendu ce genre de musique des centaines de fois. On pense à Mötörhead, à Gluecifer, à Supersuckers et autres suppôts de Satan, mais on pense surtout que The Accidents joue cinq fois plus vite que les groupes susnommés ! Les morceaux défilent aussi vite que le paysage dans la voiture de Steve « Bullet » McQueen, jusqu’à "Runaway (with me)", titre plus posé mais sentant toujours autant l’huile de moteur. Juste le temps de refoutre un peu de gasoil, de vider un godet de whisky et de repartir à l’attaque.

Et quelle attaque ! Le groupe repart comme en quarante avec un morceau tonitruant ("I’ve got the money (do you got the time)") suivi d’un titre au back-vocal ultra motivant ("Wired"). Rythme effréné, soli rock’n’rollesques, chœurs entraînants ; le groupe connaît la formule et privilégie l’efficacité à la technicité. Cependant, The Accidents ne tombent pas dans le piège se profilant généralement à l’horizon, avec ce style de musique, de l’album linéaire et monotone. Pour cela, le groupe n’hésite pas à ralentir le tempo, car, comme le dit le proverbe, qui veut voyager loin ménage sa monture. Les Suédois s’autorisent donc une song beaucoup plus popysante rappelant un Randy ("I just wanna take you home") ou encore un titre plus mélancolique empli de nostalgie ("Summer of Dreams"). Une bonne alternance aux chansons rentre-dedans et super dynamiques du reste de l’album. D’ailleurs, les deux derniers morceaux passent aussi vite qu’une toute première rencontre entre une baguette et un four à pain comme dirait l’autre ! Et c’est finalement tout l’album qui défile à la vitesse du son.

The Accidents ne révolutionne rien avec son punk’n’roll boosté à la testostérone, mais bordel, que ce Summer Dreams fait du bien ! Allez, on s’en remet une petite lichette.