Interview avec Enemy Alliance

Date de publication : 12 janvier 2008
Après une soirée rondement menée par la team Punkfiction et l’asso Twisted Vision (organisation du concert, promo, photos, live report...), il était impensable de ne pas réaliser la "complète jambon-oeuf-fromage". On cale donc dans la soirée une interview avec les Suédois d’Enemy Alliance. Rendez-vous est pris avec les Scandinaves pour un petit entretien matinal post-petit déj’. C’est Andreas Flygare, le chanteur, qui se plie au jeu des questions-réponses tandis que ses compères finissent de manger... ou de dormir.

Salut, ça va, bien dormi ?

  • Andreas Flygare : Yep, ça va, super.

Besoin d’un petit café ?

  • (sourire) Nan, nan, ça ira…

Première question qui me taraude l’esprit depuis hier, où est votre guitariste Fred Jakobsen (ndr : l’ancien Satanic Surfers que l’on croyait inséparable de Rodrigo) ? Pourquoi n’est-il pas là sur cette tournée ?

  • Malheureusement il travaille et il n’a pas pu se libérer.

Ok. Alors du coup, peux-tu nous présenter rapidement ce nouveau guitariste qui joue sur avec vous ?

  • C’est GG Burn, un jeune gars de tout juste 20 ans qui vient de Lund, une petite ville pas très loin de Malmö, il joue de la guitare dans le -*groupe “Atlas Losing Grip”. Il est vraiment doué…

Bon, Venerea a débuté en 1991, Satanic Surfers encore plus tôt. Aujourd’hui, qu’est-ce qui vous a motivé à créer un nouveau groupe ?

  • On a commencé à parler de ce projet il y a deux ans, lorsque nous avons tourné ensemble, Satanic Surfers et Venerea, lors du Bad Taste Euro Tour 2005 (ndr : les canadiens d’All Systems Go ! étaient également de la partie, cf live report). Nous voulions jouer ensemble et je voulais me concentrer sur le chant et donc ne pas jouer de guitare. C’est comme ça que ça a débuté. Après Sat Surf a splitté, et Rodrigo voulait rejouer de la batterie. Et là, le projet a réellement commencé, en Janvier, Février 2007…

Pourquoi avoir choisi ce nom, Enemy Alliance ? Vous êtes vraiment des ennemis ?

  • Nous avons l’habitude de l’être ! (rires). C’est plus en relation avec le passé des membres des groupes. Nous [Venerea] nous disputions avec Satanic Surfers et ça n’a pas toujours été de bons amis (rire), mais depuis nous avons signé sur le même label (ndr : le suédois Bad Taste Records), nous avons tourné ensemble et maintenant ça va mieux. Et finalement on a choisi ce joli nom ! (rire).

Votre première production est un split avec The Indecision Alarm. C’est original de débuter une carrière avec un split. Comment vous est venue cette idée ?

  • Nous connaissions les gars de The Indecision Alarm depuis longtemps, on s’entendait bien avec eux. Avec nos groupes, on a fait pas mal d’excellents concerts avec The Indecision Alarm. Du coup l’étape suivante était de commencer l’histoire avec Enemy Alliance et d’enregistrer un split album avec IA. On avait aussi comme idée de partir en tournée ensemble… Mais ça n’a pas pu se faire. Nous n’avions pas vraiment de plans en fait. Nous sommes juste amis et ça s’est fait comme ça…

D’ailleurs les critiques à propos de "The New Wind And The Second Wave" sont plutôt élogieuses. Le cd a été très bien accueilli, la réaction du public lors de cette tournée a plutôt été bonne, non ?

  • Ouais, c’est vrai. Mais beaucoup de personnes viennent aux concerts pour la notoriété de nos anciens groupes, Satanic Surfers et Venerea. C’était prévisible, mais avec ce nouveau départ, nous jouons dans des petites salles, nous faisons des très très petits shows… Mais comme beaucoup de monde a travaillé dur pour y arriver, au final c’est cool !

Justement, quelle est votre sensation par rapport à ce nouveau départ, c’est difficile de repartir de zéro, de jouer dans des petites salles, avec des cachets moins importants ?

  • Je pense qu’on attendait tous quelque chose de différent de ce qu’on faisait avec nos anciens groupes, dans le sens où on vient vraiment de commencer, on n’a pas encore sorti d’album… On a réalisé un split mais pas un ’vrai’ album. Et puis nous sommes partis en tournée. Finalement tout s’est passé très vite. On s’attendait donc à cette situation et de toute façon je pense que tout va trop vite quand tu commences quelque chose de nouveau.

Quels sont vos projets ? Pour quand le premier album ?

  • L’an prochain ! Normalement… Nous avons beaucoup de chansons, bonnes, mais pas totalement finies. On en a 15 ou 20 de quasi prêtes.

Ça prend beaucoup de temps, c’est un gros investissement de repartir avec un nouveau groupe ? En plus vous travaillez tous, non ?

  • Oui, nous travaillons tous. J’ai un bon job où je peux m’absenter… Mais c’est dur parfois, pour payer le loyer quand tu pars en tournée et que tu ne gagnes pas d’argent, voire même quand tu en perds... Mais bon, quand on veut…

Sinon, l’avenir de Venerea, vous avez des projets ?

  • C’est difficile. Mike (ndr : le bassiste) vit en Angleterre, à Brighton maintenant. Il a suivi sa petite amie. Et comme il revient chez lui en Suède de moins en moins souvent, nous n’avons pas joué tous ensemble depuis longtemps. Mais nous n’avons pas besoin de répéter toutes les semaines, Mike écrit beaucoup et quand il arrive, il a pas mal d’idées… Donc bon, on verra… Peut-être l’an prochain…

Enfin, pour revenir au concert d’hier, vous semblez avoir apprécié The Twisted Minds ? (ndr : les Suédois ont achetés t-shirts et cd du groupe français la veille après le concert, et oui nous avons vu Rodrigo en caleçon avec un t-shirt Twisted Minds !!!).

  • Oh oui ! Vraiment vraiment bon. C’est une super découverte…

Peut-être une tournée ensemble plus tard en Suède ?

  • Oui, peut-être… Ça pourrait être cool…

Et vous connaissez d’autres groupes français, car en règle générale les groupes français ne s’exportent pas très bien…

  • Humm… Burning Heads et… (après quelques secondes) Non, je n’en vois pas d’autres…

Ok, merci pour tout, pour le concert hier. Et bon voyage jusqu’à Paris.

  • Merci à vous.

Interview et traduction : Fab, Matt et Chloé.



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