Poison The Well @ La Boule Noire (Paris)

Date : 25 mars 2007 par Soss M@y0

Du lourd pour ce dimanche 25 mars. Pendant que certains vont voir Avril Lavigne à l’Elysée-Montmartre, à 100 mètres de là, les génies de Poison The Well (comment ça "fan hystérique" ?) viennent investir la scène de la Boule Noire, accompagnés des frenchies d’Altess et Dead Like You.

Ces derniers commencent à 19h30 pile, sans pitié pour ceux qui ont oublié le changement d’heure. Les jeunots ont fait du chemin depuis leur concert en première partie de The Chariot. A noter déjà, le départ du synthé, donc exit toute la partie électro du groupe. Du coup, Dead Like You s’est orienté vers un style plutôt deathcore, qui certes ne révolutionne rien, mais que je trouve beaucoup plus écoutable qu’avant. Niveau attitude aussi, le groupe a changé. Moins de prétention dans le jeu, moins d’auto-dérision pénible, avec un jeune chanteur timide, peut-être impressionné de jouer sur la scène ’mythique’ de la Boule Noire. Pour résumer, un set de 20 minutes, qui n’a rien d’exceptionnel, mais on a déjà vu largement pire en première partie.

"Bonsoir, nous sommes Poison The Well". On ne se lassera décidément jamais de l’humour dévastateur du chanteur d’Altess. Ni de leur hardcore chaotique, avec de nouvelles compos, toujours plus carrées, toujours plus techniques, qui délivrent des rythmes impossibles à suivre. Comme d’hab, le batteur se déchaîne derrière ses fûts et les guitaristes et bassiste sont constamment à deux doigts de la collision. Un seul petit soucis au niveau du chant qu’on n’entend pas beaucoup, mais c’est compensé par la présence scénique du chanteur, toujours au contact de son public, pour le plus grand bonheur des groupies mâles (si, si !) au premier rang. Bref, un show de haut niveau des quatre parisiens, sans prise de tête, à l’image du bassiste qui s’élance sur le public en lançant à ses collègues un très mature "Et ben moi, j’ai slammé et pas vous !". On a en plus eu un aperçu très prometteur de leur prochain album, de quoi se remettre de la frustration d’un EP toujours pas disponible, tout de même six mois après la sortie annoncée.

Enfin, les vrais Poison The Well arrivent ! Au changement de line-up près depuis "You Come Before You", puisque le bassiste et un guitariste sont partis, remplacés respectivement par un ex-Candiria et un Since By Man pour le live. Devant, la guerre se prépare, et "Ghostchant" donne le signal pour que tout le monde balance des coups destinés au vide, mais qui atterrissent généralement sur les épaules des voisins. Décidés à ne pas jouer la carte de la douceur et de la tendresse ce soir, Poison The Well enchaînent toutes leurs compos les plus bourrines, tous albums confondus, et même de "Versions", leur prochain opus qui sort le 3 avril. Bon ok, ça fait plus d’un mois qu’il est dispo sur le net, et tout le monde connaît déjà les paroles de "Letter Thing" ou de "The Notches That Creates Your Headboard", qui se fondent à merveille parmi "Artist’s Rendering Of Me", "Crystal Lake" ou "Botchla" ; et remportent le même succès que ces grands classiques.

En forme donc, bien que ce soir soit leur dernier jour de tournée, le quintet nous offre un set bourré d’énergie, pas un seul morceau calme ("Meeting Again For The First Time" est la grande absente, un peu dommage), des zicos à fond dans leur show, y compris ceux qui assurent l’intérim, et un chanteur au charisme impressionnant avec une voix encore plus touchante en live. Une heure trop courte de pur défoulement, malheureusement sans rappel ; mais les fans ne restent pas sur leur faim, puisque le set s’achève sur un "Nerdy" passionné, LA claque de la soirée, et qui assure au groupe qu’on sera tous présents la prochaine fois qu’ils passeront.



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