Publié le 12 novembre 2007 par Cradosse
Adulés par des millions de personnes à travers le monde qui vouent un énorme culte au groupe, et honni, détesté et taxés de vendus par des millions d’autres, on peut dire que nos quatre joyeux lurons d’Offspring ne nous ont pas laissés indifférents ces vingt dernières années. Flashback en 1984 où le groupe n’était alors qu’une bande de boutonneux skatant sur le bitume et cirant leurs Vans. Après un concert de Social Distortion, Brian Holland AKA "Dexter" et Gregory Kriessel AKA "Greg K." formèrent Manic Subsidal. Tout marche relativement bien, mais 1 an plus tard, les 2 autres musiciens quittent le groupe, Kevin Wasserman AKA "Noodles" les rejoint accompagné d’un batteur, James Lilja. Pour la petite anecdote, à cette époque, seul Noodles était majeur, il était donc le fournisseur en bières du groupe.
En 1986, James quitte le groupe et est remplacé par Ron Welty. Dexter se décide alors à devenir le chanteur du groupe car personne ne se battait pour la place. Le groupe au complet décide de changer de nom : ce sera désormais The Offspring. En 87 ils décident de sortir leur premier vinyle "I’ll be waiting" pressé en 1000 exemplaires. Leur véritable carrière studio débute en 1989, avec un premier album éponyme, 10 titres, 10.000 copies vendues à l’époque. Et même si le succès n’est pas vraiment au rendez vous cela leur permet de partir en tournée souvent en première partie en van à travers les USA. Voilà que 3 ans plus tard sort leur deuxième album, le premier chez le plus grand label punk rock du monde, Epitaph, intitulé Ignition. Les ventes d’albums sont cette fois-ci bien meilleures. Ce succès est dû notamment à des chansons comme « Session » ou « Dirty Magic ». Avec près d’un million de galettes écoulées à l’époque, le groupe eut l’opportunité de faire une tournée en Europe avec NoFX.
1994 est l’année de l’explosion internationale pour le groupe avec leur nouvel album Smash. Ce dernier reste une des grandes claques musicales et artistiques de ces dernières années et surtout, l’album le plus vendu sous un label indépendant, en l’occurence Epitaph, avec près de 11 millions de copies cette année-là. Il restera 2 titres en particulier, dans la mémoire collective, Come Out and Play et Self Esteem, super matraqués en radio.
En 1995 The Offspring décide de rééditer le tout premier album pour essayer de toucher un plus large public. En 1997, le groupe revient avec un nouvel album Ixnay on The Hombre. 2 ans plus tard, à cause des problèmes qu’a rencontrés le groupe avec Brett Gurewitz, le big boss d’Epitaph et accessoirement guitariste de Bad Religion, Dexter et sa bande signent chez Columbia/Sony Music. Noodles expliquera qu’il ne fallait pas prendre cette signature chez un major comme une trahison, mais plus comme une chance, assurant qu’ils restaient libres au niveau musical.
En 1998 le groupe californien revient en force et ce n’est pas Americana avec ses 15 millions de copies vendues cette année-là qui dira le contraire. Propulsé par un excellent single FMisé : Pretty Fly (For A White Guy), qui reste la chanson la plus téléchargée à ce jour, les quatre font un carton. La chanson et le clip sont connus de tous et resteront gravés dans les mémoires. Après cette euphorie communicative dûe à Americana, The Offspring entame son sixième album tranquillement. Sony refuse de mettre celui-ci en téléchargement gratuit sur le Net, The Offspring arrive à négocier pour le téléchargement du single Original Prankster et la participation à un tirage au sort pour gagner 1 million de dollars. Dans les bacs en 2001, Conspiracy of One est certainement l’album qui aura reçu les avis les plus mitigés jusque là : ceux qui le prennent comme un chef-d’oeuvre, et ceux qui pensent que c’est une daube. Et ce n’est pas le chiffre moyen des ventes (3 millions d’albums) qui fera pencher la balance. La même année ils sortent un CD maxi de "Defy You", musique de la bande originale du film Orange County.
Après avoir fait la première partie de AC/DC au Stade de France, en 2003, Ron Welty décide de quitter à l’amiable le groupe au milieu de l’enregistrement du nouvel album. Le groupe se voit alors attaqué en justice par Axl Rose (Guns n’Roses) parce que les quatre californiens ont décidé d’intituler le disque "Chinese Democracy", le nom du même album des Gunners que l’on attend depuis déjà depuis plus d’une douzaine d’années. Après tout ces tracas (qui ont bien fait délirer le groupe d’ailleurs) les Orange Countiens sortent leur 7ème album studio nommé finalement Splinter. Le résultat est une déception pour les uns et une révélation pour les autres. Cet album est certainement le plus varié au niveau musical. Le batteur qu’ils ont engagé pour l’enregistrement de l’album est Josh Freese, le plus actif des batteurs intérimaires qui sera remplacé pour la tournée par Atom Willard (Rocket From The Crypt).
En 2005 c’est l’année du bilan de la carrière du groupe. Après plus de 20 ans de présence sur la scène punk, ils sortent leur premier best of avec en inédit "Can’t repeat" et une reprise du groupe Police intitulée "Next to you" en bonus caché.
Le groupe est actuellement en studio en train d’enregistrer son 8ème album studio et va apparaître sur le documentaire tant attendu intitulé "Punk’s not dead" dédié au mouvement punk qui fête en 2007 ses trente ans d’existences.
Il faudra ensuite attendre 2008 pour voir sortir en grandes pompes Rise & Fall, Rage & Grace toujours via Sony/Columbia. Atom Willard a entre temps rejoint Angels & Airwaves et c’est du coup à nouveau l’intérim Josh Freese que l’on retrouve aux fûts sur l’album (il a depuis été remplacé par Pete Parada, ex-Face To Face et Saves the Day).