déc.
18
2012
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Climates >> What Means the Most EP |
Contexte :
Premier EP pour ces Britanniques qui partent du canal modern/mélo pour creuser leur propre sillon.
Chronique :
Dans cette jeune jungle du modern hxc mélodique, tout se ressemble un peu. Alors on s’aventure à l’aveugle, on tâtonne, et de temps à autre, au gré des pérégrinations en forêt, on tombe sur un petit coin lumineux un peu plus singulier que les autres. On croit s’y reconnaître davantage, même si au fond le décor reste presque inchangé. Tel est celui planté par Climates avec sa clairière What Means The Most.
Climates appartient à la clique des combos "un mot au pluriel" dont les plus en vue sont Counterparts ou Departures. Il s’en est pourtant fallu de peu pour qu’ils tombent dans le crew des "3 mots hardcore à coeur" : Heart In Hand, More Than Life...
Mais voila, les p’tits derniers s’accrochent aux branches les plus mélodiques du mouvement, celles qui tentent de s’épandre vers les lointaines contrées prog’/post hxc en vogue. Ils affectionnent les "Introduction" et "Interlude" ambiants, en son clair à delay ; ils se délectent des harmoniques réverbés ("Heavy Minds"), des ponts résonnant de lumière ("Chance & Courage").
Bref, vous tenez là vos coreux au cœur tendre, qui n’en oublient pas pour autant la grosse caisse surboostée qui claque sous la pédale de ces groupes dits modern. Par chance, Climates étant une jeune pousse, ils n’ont pas encore les moyens de développer et incorporer la panoplie intégrale des artifices du genre qui peuvent rapidement gonfler.
Dans sa juvénilité, What Means The Most reste donc sincère ; il s’évertue à dévoiler le visage de ses créateurs, sans trop de maquillage ("Trying to be the best person that I can be / Is the only quality I have to some degree... Where will you be / When all your scars align ?" - "Letting Go", qui parachève magistralement l’œuvre).
Curieusement, ce ’debut EP’ est peut-être moins destiné aux coreux exclusifs d’hier et d’aujourd’hui, qu’à un public qui a serré le poing sur Shai Hulud à la fin des années ’90, sur Verse mi-2000 avant de bifurquer, puis d’y revenir officieusement avec l’avènement de Defeater et consorts... comme une bouffée d’air.
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