> Black Zombie Procession (The) >> We Have Dirt Under Our Nails From Digging This Hole We’re In !

Publié le 13 novembre 2007 par Fab

Contexte :

Que se passe-t-il quand un musicien déjanté et fanatique de films de série Z rencontre un autre zicos, également adepte de films d’horreur ? Ils créent un groupe rassemblant leurs deux passions. Ici en l’occurrence, il s’agit de Nasty Samy et Ben Dalstein. Le premier a officié dans Second Rate, puis Lost Cowboys Heroes, avant de fonder Hawaii Samuraï. Il tient désormais la basse dans Hellbats, et la six-cordes au sein de la Procession du Zombie Noir (ça claque tout de même moins en français), tout en s’occupant de son zine, Every Day Is Like Sunday. Le second, lui, occupe le poste de batteur dans Flying Donuts et dans Black Zombie. Les deux adorateurs de vilaines bébêtes ont converti Sylvain Blombed, ex-Second Rate, qui deviendra leur chanteur. The Black Zombie Procession entame ensuite sa danse macabre avec ce premier opus, sorti en 2006…

Chronique :

Rien qu’au nom du groupe et en connaissant les gaillards qui le composent, on pouvait s’attendre à ce que ce premier album empeste le sang séché, la chaire pourrie et l’odeur fétide de la mort. On n’est donc pas surpris par cette pochette bien gore, collant parfaitement à l’esprit du groupe. Les crânes, zombies et squelettes dessinés au beau milieu d’un cimetière (où l’on perçoit la tombe de Nasty Samy) ne laissent plus de doute quant aux esprits malsains du trio ! Bonne initiative, vous avez en fait le choix entre trois jaquettes pour cet album. La seconde représente un défilé de mannequins zombies ; chaires déchiquetées, os apparents et tête tenue à la main. Mmmh !… Enfin la troisième version pense aux âmes sensibles avec simplement la tête des trois zicos dessinées sobrement. Voilà pour l’univers de The Black Zombie Procession. Quant à la musique, eux-mêmes la qualifie de « Horrific, heavy and epic punk rock » (! ?). Allons voir de quoi il retourne.

L’intro, de plus d’une minute, reprend l’ambiance d’un film d’horreur (étonnant !). Et quand celle-ci se termine, Nasty Sammy amorce des riffs lourds, assez lents, aux sonorités très métal, accompagnés d’une rythmique également typée métal. Puis le solo à la Slayer (j’exagère à peine) peut inquiéter quant à la teneur de cet album ! La musique s’accélère ensuite mais reste lourde et plombée, la voix braillarde et écorchée n’enlève rien de notre première impression. Pourtant, ce titre est loin d’être désagréable et, même s’il approche les cinq minutes (avec l’intro d’une minute), il passe plutôt bien. Le groupe change ensuite d’univers avec le deuxième morceau. La grosse intro de basse groovy surprend agréablement et nous amène à un punk rock bien fichu. Le son de gratte est assez clean, le chant rappelle celui des Flying Donuts. D’ailleurs les riffs et les mélodies font également un peu penser aux Beignets Volants, mais doit-on s’en étonner ?

En fait, The Black Zombie Procession semble tenir ses influences des différents groupes dans lesquels Nasty Samy et Ben Dalstein officient ou ont officié. Ainsi, le premier morceaux, « Zombie of the black order » sent un peu le metal de Hellbats, tout comme les soli metaliens de « Mortal dive » ou les riffs sur « Succubus without a name ». On retrouve un quelque chose des Flying Donuts sur « Have you ever touched dead skin ? » tandis que « My life is an eternal winter » se rapproche un peu de Second Rate. On retrouve l’amour de Nasty Samy pour la surf musique sur l’instrumentale « If evils is your black desire », rappelant évidemment Hawaii Samuraï. Mais ce n’est pas tout, les petits soli sur « Axis of evil » ou sur « Succubus without a name » sonnent très rock’n’roll. « Teenage dreams and death instinct » possède des passages très intenses, tendus, puis part à toute vitesse dans des riffs monstrueux. Tandis que « Teenage suicide » prend aux tripes avec le chant étouffé de Lucien Le Malsain en guest sur cette chanson aux mélodies imparables. On retrouve même des traces de stoner sur certains breaks et riffs, rappelant un Kyuss en accéléré. D’autant plus que la voix de Sylvain Bombled pourrait être décrite comme un mix entre celle de Jérémie Dalstein (Flying Donuts) et celle de John Garcia (ex-Kyuss, Hermano). Enfin, le tout est agrémenté de rires démoniaques et autres sonorités de films d’horreurs. On est passionné ou on ne l’est pas !

Bref, les gaillards se sont faits plaisir sur cet album, mixant toutes les musiques qu’ils apprécient. Du metal au rock’n’roll, du punk rock mélo à la surf musique, du stoner au pop rock… « She wolves and ghouls first », titre instrumental clôturant l’album, en est une preuve supplémentaire. Malgré ces multiples horizons, cet album garde une bonne homogénéité, une certaine cohérence qui ne lasse pas. « Horrific heavy and epic punk rock » , l’étiquette leur va plutôt bien, attention, les zombies vont faire des ravages !

Note : 17 / 20

Année : 2006

Durée : 44 minutes

Labels : Kicking Records / Vampire Records

Tracklist :

01. Zombie of the black order
02. Have you ever touched dead skin ?
03. Mortal dive
04. Just a diligent street cleaner
05. My life is an eternal winter
06. Lonely zombiefied cowboy
07. Teenage suicide
08. Shadow’s spawn
09. Succubus without a name
10. Axis of evil
11. If evils is your black desire
12. Teenage dreams and death instincts
13. She wolves and ghouls first

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