Vulgaires Machins + Flying Donuts + Burning Heads @ Le Soap Box Club (Nancy - France) le 18/04/2007

Dans les périodes creuses, le désespoir se fait quelques fois tellement grand que l’on en arrive à souhaiter d’être parisien pour enfin avoir un arrivage régulier de bon concerts. Heureusement il y a parfois de bonnes nouvelles pour effacer cette folie de notre esprit et nous faire rester dans notre belle province. Ainsi ce mercredi la bonne nouvelle s’appelait Tokio Hotel, le groupe allemand nous faisait en effet l’honneur de... merde qu’est ce que je raconte comme connerie moi ? Ce soir là il y avait de la vraie musique et pas de la sono que l’on passe pour exciter les fillettes de treize ans. Car pendant que ces dernières tentaient un concours du cris le plus strident, les punks nancéiens eux s’offraient un repas digne des grands restaurants et voyez plutôt : en guise d’amuses-gueule des donuts volants (fabriqués dans la région mon bon monsieur, c’est ça le terroir) suivis en entrée par des vulgaires machins importés tout droit du Québec pour finir avec des têtes brûlées en plat de résistance.

Rien que de voir le menu, j’en avais l’eau à la bouche. Direction donc la Soap-Box nouveau café-concert de Nancy, enfin quand on dit Nancy c’est exagéré, parce que la salle se trouve en fait en banlieue, tellement en banlieue d’ailleurs que si l’on fait 10 mètres de plus on se retrouve sur l’autoroute. Je me fais donc embarqué par mon frère et nous arrivons dix minutes après l’horaire annoncé, ce qui veut dire au moins vingt minutes avant le début du concert. On a alors le temps de serrer quelques mains de gens qui-jouent-pas-ce-soir-mais-qui-joueront-bientôt et de voir la salle se remplir peu à peu. D’ailleurs je me rends compte que j’ai bien fais de prendre les places à l’avance (c’est à dire la veille) car à peine sommes nous passer que des gens se font refouler : hé oui le concert est complet ! Il faut dire que la Soap-Box porte bien son nom et ne dépasse guère la capacité d’une boite à savon, on doit être une centaine bien tassé et il ne vaut mieux pas aimer l’espace... Du coup je me rend compte que pour les photos cela risque d’être assez chaud ce soir, surtout que la scène n’est quasiment pas surélevée. Je retourne donc à la voiture déposer mon appareil revient et attend encore quelques minutes avant de voir débarquer les Flying Donuts sur scène.

Dès les premières chansons je m’aperçois que je ne reconnais rien du tout, il faut dire que la dernière fois que je les ai vus c’était avec Seven Hate en... 2003 ! Du coup c’est un peu comme si je voyais un nouveau groupe ce soir. Niveau son c’est pas super optimal mais comme je le dis à mon frère : "Y’a pire" ce à quoi il me répond : "Oui mais y’a mieux’. Devant tant d’arguments nous nous arrêtons là. C’est vrai qu’au niveau des voix ce n’est pas audible, même si le chant grave des Flying compense un peu, on remarque surtout cette lacune sonore lors de l’enchaînement des chansons où on ne capte strictement rien de ce que le chanteur nous raconte. Les morceaux s’enchaînent donc devant un public presque sautillant mais qui n’est pas encore décidé à passé au pogo. Le temps passe et ce n’est pas celui des cathédrales qui arrive mais celui de la dernière chanson et je m’aperçois avec regrets qu’aucun des titres que j’attendais n’a été joués, c’est vrai quoi ! Où sont passés les "When Dream Becomes Realtity" et autres "Nothing To Loose" de leur premier album ?! D’autant plus qu’elles restent des valeurs sûr en live (en tout cas il y a quatre ans elles déménageaient bien).

En attendant le prochain groupe, petit ravitaillement au bar parce que la température monte vite avec tout ce monde, puis coup d’oeil au merch pour voir ce que je vais acheter à la fin du show. Ceci fait, il suffit d’attendre quelques minutes avant que les Vulgaires Machins ne commencent à jouer. Une chose marquante est que le public semble déjà beaucoup plus motivé qu’avec les Flying qui pourtant est un groupe quasi-local. Cela est sûrement dû en partie au chant français des québécois, beaucoup plus accessible et plus aisé à reprendre pour le public bien que de toute façon la majorité semble être des fans du groupe. Remarquez, on ne va pas le leur reprocher car ils ont raison ! Il faut dire que les morceaux deviennent beaucoup plus accrocheurs en live que sur CD et la question devient alors : mais quand va commencer le pogo ? Et bien il n’est pas loin. Tout d’abord amorcé par un groupe de filles (!), il devra attendre la chanson suivante pour naître comme il se doit.

S’en suit alors une oscillation allant de la disparition total au retour frénétique le tout calqué sur le rythme des chansons. Entre temps les Vulgaires Machins s’accordent quelques poses histoire de souffler un peu et de taper la discute avec leur public de "Nancy" (à prononcer à l’américaine bien sûr), sans oublier d’y ajouter une bonne dose d’humour. Il n’ a pas à dire : cela fait du bien de ré-entendre l’accent québécois, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’une québécoise (en l’occurence la guitariste-chanteuse Marie-Eve). La foule, elle, est tellement accro que les applaudissements ne cesseront pas avant un rappel. Pour un groupe qui ne tient pas la tête d’affiche, je n’ai pas vu ça souvent.

Deuxième ravitaillement avant de m’apercevoir qu’il est déjà onze heure et demie passé. C’est pas qu’il y en ait qui bossent demain mais presque... (je vous rassure tout de suite il ne s’agit pas de moi) et le set des Burning Heads ne risque pas de se finir avant 1h15, 1h30, surtout que la balance commence à se faire longue. Il faut dire que commencer un tel concert à 20h30 était assez risqué (un heure plus tôt et cela aurait été parfait). Dernier passage au merch donc, cette fois-ci pour acheter et voilà que les Orléanais commencent enfin à jouer. Du coup le départ est retardé d’une dizaine de minutes histoire de dire qu’on les a vus. Le temps de repérer "Show The Way You Really Are" issu de leur dernier album "Bad Time For Human Kind" et nous quittons la salle.

Pas trop de déception néanmoins, d’une part parce que la prestation des Vulgaires Machins était extrêmement réussie et d’autre part parce qu’il y a encore deux concerts en un peu plus d’une semaine et enfin parce que, nouvel album en enregistrement oblige, les Burning Heads repasseront sûrement bientôt dans la région.

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